L'actualité de la crise : LES PENDULES REMISES À L'HEURE ! par François Leclerc

Billet invité

Parmi les remèdes qui tuent le malade figure en bonne place sur les étagères la dévaluation interne. Une de ces expressions sibyllines employées par les économistes quand il faut parler des mesures qui font mal. Comme si les mots allaient l’atténuer, ou en tout cas ne pas leur en faire porter la responsabilité. En l’occurrence, il s’agit de la baisse du coût du travail, c’est à dire des rémunérations salariales. La nécessité de réformes structurelles, l’accroissement de la flexibilité du marché du travail, deux formules qui noient encore plus le poisson, sont toutefois généralement préférées.

La dévaluation interne est la clé de voûte de la stratégie poursuivie avec le succès que l’on connaît par les autorités européennes. Cela coule de source : si la dévaluation monétaire n’est pas possible pour un pays en difficulté, en raison de son appartenance à une union monétaire (la zone euro), il faut procéder autrement pour accroître la compétitivité de son économie et créer la croissance qui le sortira de l’ornière. L’idée est d’aller affronter sur les marchés internationaux la production en provenance des pays émergents où les salaires sont bien plus faibles. Une bataille gagnée d’avance !

Jean-Claude Trichet, à qui on ne fera pas le procès de l’inconstance sur ce sujet, vient de revenir sur celui-ci, qui lui tient particulièrement à cœur. « L’Espagne doit continuer à consacrer une attention particulière à l’application déterminée de nouvelles réformes structurelles, afin d’atteindre une croissance potentielle aussi élevée que possible, d’améliorer sa productivité et de pouvoir rétablir ainsi la confiance des investisseurs », a-t-il déclaré à L’Expansion.

Pour ne pas être en reste, rappelant la phraséologie employée par les bureaucrates soviétiques lorsqu’ils évoquaient les perspectives flamboyantes du prochain plan quinquennal, le FMI qualifiait dans son dernier rapport sur l’Espagne d’audacieuses les réformes du marché du travail. Peut-on être contre le fait d’avoir de l’audace ?

Sur un terrain proche, puisqu’il s’agit de diminuer les pensions des retraités et de licencier massivement dans le service public, les négociations se poursuivent entre le FMI et le gouvernement grec, n’ayant pas abouti hier. On avait déjà appris comment le représentant du FMI entendait obtenir que soit accéléré le processus de privatisation en Grèce, présenté comme la solution pour débloquer la croissance, et donc pour accroître les recettes de l’État.

Standard & Poor’s vient de dégrader sur le front des troupes l’Italie. L’Espagne craint de connaître le même sort de la part de Moody’s, qui a prolongé sa réflexion à propos de l’Italie. Elena Salgado, la ministre espagnole des finances, s’inquiète d’une reprise beaucoup plus faible qu’espérée, puisque la croissance de l’économie était de 0,2 % au second trimestre et qu’elle n’atteindra pas à la fin de l’année les 1,3 % qui sont prévus.

Retour sur la réunion des ministres des finances européens de Wroclaw, qui a été présentée comme un affrontement entre Européens et Américains à propos de la relance économique. Les seconds voulant convaincre les premiers qu’il fallait la susciter sur fonds publics, les premiers répondant qu’ils n’en avaient plus les moyens et rétorquant que les Américains seraient bien inspirés de faire le ménage chez eux avant de venir donner des leçons. Cette présentation tronquée permettait d’escamoter l’essentiel du message de Tim Geithner, bien plus embarrassant, qui portait sur la nécessité de créer une seconde ligne de défense en protégeant les banques, la première risquant d’être enfoncée. Le problème de la relance n’étant pas moins posé.

Tout à sa campagne électorale, Barack Obama vient de rendre public un nouveau plan destiné à favoriser l’emploi, prenant les Américains à témoin que les républicains sont les membres du parti des riches, lesquels lui répondent qu’il favorise « la lutte des classes »… Passé plus inaperçu, il a pour la seconde fois conversé hier soir par téléphone avec Angela Merkel – devenue son interlocutrice européenne de référence – dégageant selon la présidence américaine un accord « sur le fait qu’une action concertée sera nécessaire dans les prochains mois pour répondre aux difficultés actuelles de l’économie et assurer une reprise de l’économie mondiale ». Cette question épineuse est donc renvoyée à plus tard, mais elle sera au centre du prochain G20, en novembre prochain.

Que ce soit aux États-Unis ou en Europe, une même interrogation reste sans réponse. Elle ne porte pas sur le calendrier du retour de la croissance, que personne ne s’aventure plus à prédire, mais sur ses moyens et sa nature même. Ce dernier sujet n’étant abordé qu’en termes très généraux, à long terme et bateaux, comme investir dans la formation et l’éducation.

La réponse apportée s’inscrit dans le cadre d’une surprenante conception de l’économie mondiale, où tous les pays devraient simultanément trouver dans le développement de leurs exportations la solution à la panne de croissance qu’ils connaissent, sauf les émergents, priés de développer leur marché intérieur pour laisser place libre. L’Allemagne priée de faire de même pour rééquilibrer l’Europe, ce qui risque de s’opérer en raison du ralentissement mondial de l’économie et de la baisse de la croissance allemande qui en résultera, étant donné sa forte dépendance aux exportations. Certaines prévisions prévoient même une croissance zéro en 2013.

Tout cela comme si un déséquilibre général, abusivement présenté comme cause de la crise actuelle, allait être réglé par un retournement magistral de tendance. Une inversion des grands flux commerciaux planétaires, gageure à laquelle la dévaluation intérieure pourrait contribuer. Comme si les pays exportateurs devaient cesser de l’être et les autres prendre leur succession !

Le Comité de politique monétaire de la Fed va se réunir demain et après-demain et se pencher sur ce que pourrait être sa contribution à la relance de l’économie américaine. Il n’en est plus attendu des miracles, mais des mesures limitées destinées à abaisser les taux longs et à favoriser le crédit.

Deux leviers – la baisse des salaires et le crédit – sont actionnés pour relancer la croissance économique. Précisément ceux qui ont été a l’origine première de la crise actuelle : une distribution inégale de la richesse impliquant le développement du crédit pour maintenir la consommation grâce au développement de l’endettement. Avec désormais une nouveauté, à savoir que le crédit ne pourra pas reprendre avec la même ampleur. La conclusion s’impose donc : une longue période récessive est inévitable.

La Grande Perdition porte en elle une interrogation qui est encore éludée à propos non pas de la croissance, cette divinité qui se fait prier, mais du modèle de développement et de société auquel il est possible et nécessaire d’aspirer. C’est en ce sens qu’elle remet les pendules à l’heure.

241 réponses sur “L'actualité de la crise : LES PENDULES REMISES À L'HEURE ! par François Leclerc”

  1. Deux leviers – la baisse des salaires et le crédit – sont actionnés pour relancer la croissance économique. Précisément ceux qui ont été a l’origine première de la crise actuelle

    Beau résumé et belle illustration de l’aveuglement entêté des idées encore dominantes. Quelle patience il faut pour attendre que tout cela se dégonfle face au réel !

    1. C’est terrible d’en être encore là, alors que de nombreux européens travaillent déjà comme de quasi-esclaves.

      1. Je trouve que l’idée du revenu inconditionnel de vie est la concrétisation de la sortie de cet état d’exploitation d’autrui : après l’abolition et les commémorations, le concret.
        D’autant que là où l’idée est appliquée (Inde, Brésil, Namibie, Alaska, Singapour, Angleterre…) la fameuse croissance est de retour, et c’est une réussite sur le plan social. Comme pour la Namibie par exemple (extrait de wikipédia) : […]Une expérimentation a été menée en Namibie, dans le secteur de Otjivero – Omitara (environ 1.000 personnes à 100 kilomètres de Windhoek) 40. Elle consiste à distribuer chaque mois pendant deux ans (à partir du premier janvier 2008) à chaque habitant enregistré 100 dollars Namibiens.
        Au bout de quelques mois d’expérimentation, la criminalité a baissé, la sécurité alimentaire de la population a augmenté, plus d’enfants vont à l’école plus souvent, et des micro-entreprises se sont mises en place qui revitalisent le tissu économique et social du village.

        http://fr.wikipedia.org/wiki/Allocation_universelle

      2. Ça y est, ils ont trouvé la solution ! Ce n est pas l augmentation des salaires, ni la taxation du patrimoine superflu…C’ est l’ emprunt forcé :
        http://bercy.blog.lemonde.fr/2011/09/20/lemprunt-force-une-arme-des-etats-face-aux-marches/

        Donc, comme consommateur, tu a compris que la chute était proche, tu consommes moins pour faire une épargne de précaution. Eh bien devines : on te la prend sans te la rémunérer, et on te dit qu’ on te la rendra.
        Comme cela tu est obligé de te tourner vers le banquier pour qu’ il s’ occupe de tes inquiétudes…
        Mais ceci a un prix… qui augmente, bien qu’ au niveau des promesses, ils n ont pas trop assuré (le prix devrait baisser)
        Mais avec ce système proposé pas de concurrence, on n’ a pas le choix de quoi faire avec nos sous on nous les prends.

        Bon vous arrêtez quand les gars ?
        Vous étiez des enfants avant non ?

      3. @soi :

        Etonnant, je pense qu’on ne doit pas lire les mêmes journaux anglais. Le Guardian informe régulièrement sur le mauvais état économique de l’Angleterre, sur la pauvreté en hausse et sur les prévisions de croissances revues régulièrement à la baisse (encore aujourd’hui, de la part du FMI). Le tableau que peint le Guardian est extrêmement loin d’être idyllique, il serait plutôt vaguement cauchemardesque. Système d’éducation, système de soins de santé, salaires, prix des logements dans les villes, etc.

        Quant à la notion de revenu universel, je ne peux pas m’empêcher de revenir à la réflexion de Bernard Friot et à l’avertissement très clair qu’il fait par rapport au piège que celui-ci peut représenter s’il ne s’agit pas d’un salaire universel à vie (au lieu d’un revenu).

        Je vous renvoie au site « actuchomage« , dont je cite juste un paragraphe :

        l’individu reste cantonné au rôle du consommateur qui doit continuer à faire tourner l’économie de marché et dont le pouvoir démocratique se situe «à la caisse»… Sous le prétexte louable de libérer l’homme du travail, et surtout du travail qui n’a pas de sens, sous le principe de déconnecter le travail du revenu, on assiste à l’élaboration d’un mode de financement qui propose une fusion de l’impôt sur le revenu et des cotisations salariales, sous forme d’un impôt unique sur la consommation géré par l’Etat via le fisc. On pense à la fameuse «TVA sociale» chère à Jean-François Copé, et on tique… Car la pression fiscale des entreprises sera transférée sur le consommateur, et on s’aperçoit que le montant de ce revenu — non défini — ne sera peut-être pas suffisant pour la compenser, donc «nous libérer [véritablement] de la dépendance salariale». Et du fait de ce revenu, contrairement à ce qu’on pourrait croire, les employeurs, bien que considérablement allégés de leurs cotisations sociales, ne seront pas forcément incités à mieux rémunérer leurs collaborateurs : on voit ce que ça donne avec la baisse de la TVA dans la restauration… et c’est pareil avec toutes les niches dont bénéficient les entreprises.

        A lire également, cet article, directement de Bernard Friot.

        Et, évidemment, je vous renvoie à la lecture indispensable de « L’enjeu des Retraites » du même Bernard Friot, livre petit par la taille mais grand par le contenu et le défi argumenté, cohérent et réaliste, puissant qu’il constitue par rapport à la pensée unique des capitalisme et libéralisme ambiants. Bernard Friot a d’ailleurs écrit au moins deux billets sur ce blog.

        Enfin, une longue vidéo de Bernard Friot expliquant le contenu de son livre sur daily motion.

      4. A Hououji Fuu,

        J’ai lu avec attention vos propos, peut-être pourrions-nous « tomber » d’accord.
        En ce qui me concerne, je vois dans l’idée du revenu de base , le concret de la sortie de l’exploitation d’autrui. Nous savons qu’économiquement , nos sociétés ont tenté d' »intégrer » le « coût » de l’abolition .Nous savons que l’argent est une idéologie. Ainsi, à mon sens, cette évolution est possible.
        Ici, le lien de ce à quoi je me réfère:
        http://www.youtube.com/watch?v=dN2pK7qHSPY

    2. Temps que la marche du monde sera faite de malhonnêteté intellectuelle, de magouille et de duperie, il ne sortira rien de bon de nos sociétés.

      Bon après, que certains souhaitent jouer les gladiateurs et affronter de l’intérieur cet état de fait, c’est très méritant.

      En ce qui me concerne, j’utilise mon -Joker-. Je ne sais être utile que dans un monde honnête.

      1. Non, au contraire.

        Je suis exempté.
        Je peux alors vaquer à mes occupations.

        C’est libératoire de ne plus avoir la prétention de penser que le monde se fait avec nous. Le monde se fait sans vous également cher internaute.

      2. J’en oubliais le fond : je ne sais pas si croire que le monde ne sera jamais honnête est le signe d’une trop grande lucidité sur l’espèce humaine, ou le signe d’un fatalisme.

  2. Je travaille en Italie depuis un mois et suis sidéré par le peu de gens qui parlent anglais ou français (y compris parmi les étudiants, les médecins et les travailleurs de localités qui vivent principalement du tourisme…). C’est pas en payant moins cher (ils payent déjà la moitié de ce que l’on paye en Allemagne ou en Belgique pour le même travail) qu’ils y arriveront, mais en s’inquiétant sur leur système éducatif. Les salaires sont moindre soit disant au nom des avantages sociaux, mais les gens ont l’air d’avoir peur de leurs médecins et n’hésitent pas à se tourner vers le privé, qui coûte on dirait 2 fois plus cher que la même prestation en France ou en Belgique. De plus il existe des complications administratives inédites (le certificat de résidence, bien qu’on soit travailleur européen), les contrats de locations d’appartements qui doivent être spécifiquement « temporaires » ou « permanents », ce qui requiert d’autres papiers, etc. Il y a aussi le « numéro fiscal » qu’on vous demande absolument partout. Il semble que des mesures destinées à lutter contre la mafia sont incompatibles avec la souplesse voulue par l’UE. Mais j’avoue ne pas comprendre grand’chose, si vous avez des tuyaux, merci de les partager.

    1. Cela s’appel le protectionnisme contre les travailleurs étrangers, mélange de loi (stupides ou utiles selon les cas) et d’habitudes culturelles. Je suppose que la conséquence est que là-bas comme ailleurs les organisations +/- criminelles qui ne sont pas dans « l’artisanat » au niveau des travailleurs étrangers ont de toute façon un réseau ou des relations pour pallier au problème…

      Si cela peut t’aider, il faut peut être te tourner vers le consulat de France de ta région (ou à défaut celui de Rome) afin de voir s’il y a une « association des français en Italie » comme il y a une « association des français en Belgique » qui peut donner les clés de base pour comprendre ce qui est demandé. Je précise qu’en Belgique ce n’est pas un service consulaire, c’est juste une association similaire à une association loi 1901.

    2. Bonjour, je suis français et vie et travail en Italie depuis maintenant 4 ans. Il est effectivement assez difficile de commencer à s’incérer dans la société Italienne, ou le protectionisme envers les travailleurs étrangés est réel. La solution est de s’apuyer sur ces connaissances (amis, collègues, famille au mieux), sans lesquels, il est je pense très dur de s’en sortir! En effet, en parlant avec les gens, on arrive toujours à s’arangé, car les Italiens d’une manière générale sont plutot souple et arrangent. En tout cas pour des questions plus spécifique, vous pouvez toujours me demander, si je peux vous aider.

      1. Un exemple: comment faire pour aller voir un médecin (après tout je travaille et paye des charges sociales… mais il paraît que je dois m’enregistrer à la séculocale/ASL et demander un médecin traitant qui me permettra éventuellement d’aller voir d’autres médecins spécialistes), alors que j’ai juste un contrat de location transitorio, donc pas de « certificat de résidence »? Les propriétaires qui louent avec des contrats « annuels » veulent des gens qui restent plusieurs années, or vu mes conditions de travail (impossible de savoir exactement combien d’impôts je vais payer, par exemple, salaire moitié moins qu’en France ou en Allemagne pour le même boulot de post-doc, etc…) je vais surtout essayer de me barrer le plus vite possible (CQFD: le protectionnisme marche!).
        Donc: existe-t-il des « dispensaires » où des médecins humanitaires accepteraient ce joli gadget qu’est la « carte européenne de santé »? Y’a-t-il un moyen de s’enregistrer auprès d’un médecin traitant si on est nomade et qu’on a prévu de déménager tous les 6-9 mois (puisqu’il est impossible de louer un joli endroit pour l’été, car alors cela sert de location saisonnière à la semaine?)

        Enfin moi c’que j’en dis de l’harmonisation d’l’Europe, hein..

    3. Je vis en Espagne depuis 6 ans et ici, c’est le même problème ; Même en qualité de résident communautaire, il faut obtenir le NIE (Numero de Identificación de Extranjero) pour avoir droit de faire la moindre démarche officielle de la vie courante…
      Curieusement, par contre, ce numéro NIE n’est pas exigé pour ouvrir un compte courant bancaire… Bizarre, non ?
      Sur le marché de l’emploi, dans le secteur import export France/Espagne, par exemple, à compétence égale, on préférera embaucher un Espagnol au français douteux plutôt qu’un vrai français bilingue (C’est du vécu)…
      Mais, idem en France, où bon nombre sites internet n’autorisent pas la publication d’annonces (même payantes) concernant des biens ou services venant de l’étranger… (leboncoin.fr, lacentrale.fr, caradisiac.com…).
      Et en terme de commerce automobiles d’occasion, combien d’acheteurs Français se font berner par les préfectures qui réclament un COC, « Certificate Of Conformity » qui coûte 200 €, alors que le nº de réception UE figure noir sur blanc sur la carte technique du véhicule… Si l’acheteur ne gueule pas un bon coup, il se fait racketter de 200 balles…
      Alors, la « libre circulation des biens et services », c’est bel et bien du pipeau… L’Europe, outil de la délinquance en col blanc, voilà tout… !

    4. L’Italie est un bordel sans nom , ceci depuis longtemps . Il faut vraiment qu’il y fasse si beau , si souvent pour qu’une insurrection n’ait pas commencé encore

      1. Je crois que je commence à comprendre: tous ces Anglais qui ont acheté des baraques dans le sud (Espagne, Italie, Grèce, ils ont rien laissé), vous allez me dire qu’ils ont automatiquement en tant que proprios, le « certificat de résidence »? Bravo l’Europe des propriétaires et des familles qui possèdent 3 voitures! Merci à eux d’avoir fait monter les prix au point que plus aucun sudiste ne peut se loger! Je dois investir 50 pourcent de mon salaire pour un logement au bord de la mer (mais à évacuer fin mai, d’où impossibilité d’avoir un contrat de location « normal » et donc accès au système de soins pour lequel je paye pourtant des charges sociales) et si je payais 100 euros de moins, j’aurais droit à 15-20 mètres carrés dans le centre ville, sombre et horriblement meublé (j’imagine que les meubles c’est aussi un moyen de pouvoir virer le locataire plus facilement). Bon l’avantage comme dit taratata, c’est qu’autant profiter du seul truc positif que sont le soleil et le poisson. Et puis prendre les transports locaux pour aller bosser en ville, ça me fait un peu profiter de l’infrastructure, puisqu’on m’en refuse une partie…

      2. Zeno,

        Je ne sais pas quel type de contrat de travail tu as, mais c’est sur que c’est par là que tu réussiras a résoudre ton problème pour obtenir la résidence et pouvoir régulariser ta situation. Je te conseil de vérifier par toi meme les textes de loi, car dans mon cas j’ai due porter moi meme le texte de loi a la mairie pour réussir à régulariser ma situation. A la mairie, soit disant, ils ne savaient pas que j’avais le droit à la résidence en tant que père d’une petite fille qui a la nationalitée Italienne. Pour ceux, selon moi essaye de trouver une association qui aide les étrangers, c’est par là que j’y suis arrivé……ils m’ont envoyé le texte de loi par internet, je l’ai imprimer et posé sur le bureau de l’employée de la mairie, qui a été obligé de me faire mes documents……..avec le sourire s’il vous plait!

    5. @ Zeno

      Le français, l’anglais en Italie ? Les touristes français et italiens aux USA, où l’immigration italienne fut importante, ne rencontrent pas systématiquement des commerçants et des médecins qui parlent italien ou français . Les immigrés tunisiens en Italie parlent français, pour la plupart, mais pas les Lybiens.

      Tout dépend de ce que l’on entend par éducation, si l’on valorise les humanités ou la technique .
      Il y a une vingtaine d’années en France on favorisait le tout scientifique et technique, le nez dans le guidon, au détriment des humanités. Un bachelier scientifique , avec les énormes coefficients en maths et physique, pouvait avoir son bac en sachant à peine exprimer une idée par écrit dans sa langue maternelle. La philosophie était à peine abordée, une année en tout . La musique n’était enseignée qu’une heure par semaine, en cours collectifs de plus de 30 élèves, uniquement de la 6e à la 3e, idem pour le dessin devenu ensuite « arts plastiques ».
      Seuls les riches qui pouvaient s’offrir des cours privés ou une inscription payante dans un conservatoire bénéficiaient d’un enseignement sérieux de la musique . Idem pour les arts plastiques, cours privés et Beaux-Arts (uniquement dans les grandes villes), rien ailleurs .

      En Italie, la musique ét les arts plastiques étaient des disciplines importantes dans tous les établissements scolaires, avec un horaire conséquent dans toutes les sections jusqu’en Terminale et l’enseignement de la philosophie commençait en seconde, trois années pour développer la réflexion et l’esprit critique contre une seule année en France . En France les humanités, les disciplines artistiques, créatives et celles qui font réfléchir sont plus ou moins évacuées et méprisées depuis des dizaines d’années.

      J’espère que l’enseignement italien a gardé son excellence dans les disciplines artistiques, la culture et tout ce qui développe l’esprit critique et le raisonnement . C’est primordial .
      .

      1. « Il y a une vingtaine d’années en France on favorisait le tout scientifique et technique, le nez dans le guidon, au détriment des humanités. » C’est toujours le cas. Ingenieur ou commercial, les deux horizons possibles.

    6. J’ai été embauché en DE sans parler un mot d’allemand, ça s’est amélioré, mais parlant anglais que la plupart de mes collègues parlent. Je reçois même parfois des propositions pour des postes ailleurs en Allemagne, rédigées en français !

      Salaire de 70% supérieur à la France et bien d’autres choses, dans mon cas.

      Un diplômé de Docteur y est aussi bien mieux reconnu qu’en France.

      La sécu c’est 10 euros par trimestre à payer en plus, seulement si on consulte dans le trimestre.

      Les impôts à la source, ça évite de remplir des formulaires.

      Les cours de gym ou de certains sports sont remboursés par la mutuelle en tant que soin préventif.

      Une voiture étrangère doit passer le TÜV pour être immatriculée. Ils m’ont quand même demandé de changer les pneus, neufs, mais pas autorisés par le TÜV.

      Il y a la Suisse ou l’Autriche qui me paraissent intéressantes, tant que la situation ne s’aggrave pas, ce qui n’est pas gagné.

    1. L’Italie est dégradée, la Grèce au bord du défaut et les banques Européennes à recapitaliser d’urgence selon le FMI et bien les bourses sont en hausse…ce système est devenu fou et a perdu toute logique en ne vivant plus que de rumeurs(fed)…c’est du Las Vegas 10.000 ème puissance.
      Et en plus quand on joue et qu’on perd l’état rembourse,cool non?
      On nous prend pour des cons comme disait Delors(papa) vendredi passé.

      1. Delors ah oui celui qui a si bien su contribuer au beau merdier ds lequel on se trouve aujourd’hui et qui s’achète une conduite

  3. Oui mais depuis qu’il y a le temps de Nanex ou de Swift, celui de l’économie et celui de la politique,
    celui des neurones et celui des hormones, sans oublier le temps de Planck et l’espace-temps fractal, il va falloir que le grand horloger se remette sérieusement au travail et fasse preuve de plus d’imagination.
    D’autant plus que comme le dit Alain Connes, « le passage du temps est destructeur et ce pôle destructeur vient de la thermodynamique et ça c’est parfaitement compris et formalisé par la non-commutativité…
    Alors par quoi remplacer les pendules ?

    1. ouais, ça en devient chiant.

      Que les grecs fassent un referendum pour sortir de l’€uro, qu’ils en sortent, fassent défaut, puis que les banques fassent faillite, soient nationalisées, et qu’on parle d’autre-chose. Ou la même chose dans le désordre, je m’en fous, mais ça va se finir en nationalisation des banques, séparation des activités de dépôt et d’investissement, et l’instauration d’une taxe Tobin.

      Puis écriture d’une Constitution Européenne par les peuples, sonnant probablement la fin de la BCE.

      1. Je préfère l’interdiction de la spéculation prônée par P. Jorion, après quoi il n’y a plus lieu de séparer les banques ni de taxer (puisqu’une activité est interdite). Il faut éradiquer le mal, pas le limiter ou l’encadrer. D’accord pour la nationalisation des banques, mais les Etats les recapitaliseront t’ils? La question reste entière…J.Sapir estimait à 1 trillion anglais, soit 1000 milliards le besoin de recapitalisation des banques européennes (source: BRI). Voir la vidéo:
        http://www.dailymotion.com/video/xgc3c5_2011-la-fin-de-l-euro_news

      2. @ noursix :

        Pas d’accord avec l’interdiction (« il est interdit d’interdire« ), plutôt taxer. Pour une raison très simple: si on taxe, on peut surveiller, si on interdit, ça disparaît du radar et on ne sait pas où va aller l’argent (« shadow banking« ). C’est la même chose qu’avec le cannabis.

        Pour ce qui est de la nationalisation, ça peut aller de la liquidation judiciaire après faillite à la nationalisation par achat par l’Etat en passant par la recapitalisation publique par achat d’action nouvellement émises. J’ai bien-sûr ma préférence, mais kekchose dans le style va arriver pour 1/2 des banques européennes.

        @ taratata :

        non, je ne crois pas que je rêve, ces 3 sujets apparaissent de plus en plus en premières pages. Mais il va falloir un événement cataclysmique pour les déclencher pour de bon.

  4. Vu dans l’emission mot croisé hier soir animée par Yves Cavi, Le sous ministre Christian Estrosi défendant le « combat » mené « très clairement » par son gourou et Merkel pour sauver la grèce et plus largement l’Euro…pour la première fois j’ai eu pitié de ce type tant il est passé pour le roi des c..s pendant l’émission. Un grand moment de solitude. Plus sérieusement, pour que le gouvernement en soi rendu à envoyer en service commandé des « personnalités » de ce genre sur les plateaux télé, c’est que ça doit aller très mal…

      1. Quand on connait ,en traduisant correctement le latin , le sens de la citation , on peut être sur que Estrosi n’est pas pauper spiritu .

  5. Eh on fait quoi?on bouge quand? sinon tant pis ,mais j’ai du bois de chauffage a couper cet hiver,ca m’occupera la tete

    1. @ eric  » Eh on fait quoi?on bouge quand?  »
      15 oct. manifs ds tte la France contre le nucléaire . Il y aura très probab’ bcp de monde .
      C’est l’occasion d’occuper la rue et d’évoquer bien d’autres choses que le nucléaire …

      1. en réponse à ça taratata
        20 septembre 2011 à 21:02

        C’est p’têt la situation d’assistanat qui est à vomir !

  6. Je reposte ce lien car il a décidément ma préférence :

    http://www.citations-ses.net/index.php/?q=keynes

    John Meynard Keynes

    Posté dans Consommation

    « Un acte d’épargne individuelle signifie, pour ainsi dire, une décision de ne pas dîner aujourd’hui. Mais il n’implique pas nécessairement une décision de prendre ce dîner ou d’acheter une paire de chaussure une semaine ou une année plus tard, ou de consommer un bien donné à une date donnée. Il déprime donc l’activité économique consistant à préparer le dîner d’aujourd’hui sans stimuler l’activité pourvoyant à quelque acte futur de consommation. Il n’induit pas la substitution d’une demande de consommation future à une demande de consommation présente, il induit une diminution nette de cette demande présente. »

    John Meynard Keynes – Essais sur la monnaie et l’économie

    => Keynes est le seul économiste qui ait bien compris l’antagonisme entre l’épargne et la demande ; c’est le problème le plus important.

    John Meynard Keynes

    Posté dans Consommation

    « La meilleure estimation que je puisse hasarder est que toutes les fois que vous économisez cinq shillings vous privez un homme de travail pendant une journée. »

    John Meynard Keynes – Essais sur la monnaie et l’économie

    John Meynard Keynes

    Posté dans Consommation

    « Le seul remède radical aux crises de confiance qui affligent la vie économique moderne serait de restreindre le choix de l’individu à la seule alternative de consommer son revenu ou de s’en servir pour faire fabriquer l’article de capital qui, même avec une faible évidence, lui paraît être l’investissement le plus intéressant qui lui soit offert. Peut-être, à certaines occasions, lorsqu’il serait plus de coutume harcelé par des doutes au sujet de l’avenir, l’incertitude le conduirait à consommer plus et à investir moins. Mais on éviterait par ce moyen les répercussions désastreuses, cumulatives et presque illimitées du fait que les personnes envahies par le doute peuvent s’abstenir de dépenser leur revenu d’une façon ou d’une autre. »

    John Meynard Keynes – Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie

    => En fait l’inflation est l’euthanasie du rentier, mais la rente est l’euthanasie du salarié. Sachant que le salarié peut, en épargnant, devenir son propre euthanasiste.

    Cela revient à ce que dit P.J. à savoir que lorsqu’on a besoin de capital on ne peut le prendre qu’à l’épargnant, ce qui a un coût, puisque l’épargnant ne le dépense pas.

    Resterait à comprendre pourquoi Marx a eut plus de succès que Keynes, sans doute à cause de l’appareil philosophique aisément compréhensible qu’il y a derrière et qui sert comme produit d’appel. Une idéologie dans toute sa splendeur, celle du matérialisme (dialectique ?) appliqué aux sciences sociales.

    Autre chose, d’un point de vue culturel, le même mouvement de libération qui trouve dans la finance se retrouve dans l’art (soutenu par la psychanalyse), puisque nous sommes passés du figuratif à l’abstrait, voire au non symbolique, autrement dit à la plus grande subjectivité possible. Il est indéniable que le libéralisme financier peut se prévaloir d’une libération générale des moeurs dans tous les aspects du social et de la culture, donc il est difficile maintenant de contester ce qui apparaît fondé comme un mouvement général de civilisation, prônant l’individu et sa subjectivité par delà les normes. Soyez libres ! Et pourquoi le financier ne le serait-il pas ? Et pourquoi pas de produits stupéfiants en finance, pourquoi pas de folies créatives, incompréhensibles, des Joyce de la finance ? Ce sont des artistes du CAC40, c’est tout ! C’est l’art moderne, ça ne signifie rien, incultes que vous êtes…

    1. Les moutons décervelés sont gavés. Ils ne veulent plus consommer et d’ailleurs ne le peuvent même plus. Le manque d’argent fait qu’on apprend à se priver toujours encore un peu plus. Et, ils réalisent, enfin qu’ils n’ont plus besoin de tous vos « cadeaux empoisonnés » !

      Sachez-le ! Ils sont devenus des ânes repus.
      Ne veulent plus avancer malgré vos manipulations médiatiques et publicitaires. Ils sont devenus bêtes.
      Maintenant ils vont devenir méchants, forcément ! Ils préféreront se laisser mourir en combattant malgré l’arsenal législatif et sécuritaire que vous avez habilement et secrètement mis en place pour vous protéger. Rien n’y fera ! Ils ont compris que « ce n’est pas un signe de bonne santé que d’être adapté à une société malade » ! (Krishnamurti). La population veut se guérir de ses plaies intérieures. Vous lui en avez sciemment et scientifiquement obstrué le Chemin ! Toute médaille a son revers ! …. maintenant,

    2. Le financier hier comme aujourd’hui est tous sauf un homme libre
      Il vogue tel le bagnard enchainé à son clavier les yeux rivés sur son écran
      Les hauts les bas, la volatilité sont les coups de fouets qui le déséquilibrent
      L’argent pour maître, il use de tout les artifices pour aimer le tyran !

      Attention trop de citations prouve qu’on a lu ou qu’on a rien à dire.

      Cordialement.

      1. Une citation est bien pratique… mais il se trouve que j’ai ma propre science économique avant d’aller chercher Keynes etc. Je suis l’autodidacte absolu, à savoir que rien ne m’obligeait à m’intéresser à l’économie. J’ai eu un « insight » un jour en revenant du distributeur… une ouverture s’est faite dans les nuages, l’ange de l’économie m’a parlé … pas celui du Kirschwasser de Poe, l’Ange du bizarre… bon.

  7. Tout s’accélère et la vérité transpire de plus en plus.
    Très très bonne émission hier soir « C dans l’air ».
    Ils n’en sont plus rendus à cacher les miettes sous le tapis mais plutôt à essayer de refermer le cercueil duquel le cadavre en décomposition déborde avant d’exploser.
    Courage le peuple, il faut donner de la voix et reprendre ton destin en main.

    1. @ libre penseur du mardi
      Seulement du mardi ! Arrête donc de regarder la télé !
      Au fait , le peuple , t’en fais partie ?

  8. Merci pour ce billet.

    Je tente une reformulation : les riches sont devenus très riches, tellement riches que les pauvres n’ont plus grand chose à part des dettes qui servaient à faire « comme avant ». Maintenant qu’il ne faut plus faire de nouvelles dettes pour faire « comme avant », nous allons sentir l’appauvrissement, nous allons gagner moins qu’avant mais beaucoup plus en rapport avec la richesse réelle du pays (moins les intérets sur les dettes anciennes, bien sûr !) et la machine marketing étant là, on peut parier que les entreprises vont maintenant nous vendre de nouveaux produits moins bons, avec une moindre longévité, moins efficace qu’avant mais dont le prix sera beaucoup plus en rapport avec nos moyens.
    Eh oui, le consumérisme a cela de bon (pour les riches) c’est qu’il permet un prix de vente sans lien avec le prix de revient afin de drainer le maximum d’argent vers ceux qui les vendent, càd les 147 qui contrôlent le réseau des grandes entreprises.

    Pour ma part, j’ai choisi, le consumérisme n’est pas une obligation, ni un passage obligé…

    1. On appellera peut-être ça du consu-munisme, étrange mélange de communisme et de consumérisme. « Tous égaux face à la consommation » (étiquetée bio de préférence, même si ce n’est pas vrai évidemment) sera le slogan, le but, le Plan.
      Collectiviser les moyens de production comme le voulait le vrai socialisme (pas le médiatique…) était impossible de toutes façons.
      Permettre à tout le monde de consommer, même les plus pauvres (enfin… ceux qu’on voudra bien montrer. Les plus pauvres encore, on n’en parlera pas, même pas sur Internet…), ça c’est la clââsse…(mon ironie se lit dans les deux accents circonflexes et le deuxième a…)
      Heu? Parfois, je doute… Soit je fabule… Soit l’Homme fera la guerre, comme à son habitude et le capitalisme renaîtra de ses cendres (un beau paquet de cendres alors!)…
      Mais s’il n’y a pas de guerre ici (ce que l’on souhaite) , alors il y aura des illuminés qui prendront le contrôle et là, préparons-nous à consommer… et vite! Le contraire sera suspect et puni (ce qui sera par essence comme une guerre).
      Ce soir, j’assisterai à la conférence de PJ pour « prendre la température », voir ce qu’il se dit à gauche et à droite et pour voir qui visite ce blog. Préparez vos badges, moi c’est Tim K! 🙂

      Si j’ai été trop pessimiste, on peut alors aussi imaginer que tout rentrera dans l’ordre d’ici 2012-2013…

      1. Oui. Je vous rejoins aussi avec « Si j’ai été trop pessimiste, on peut alors aussi imaginer que tout rentrera dans l’ordre d’ici 2012-2013… »

  9. Encore une occasion d’opter pour ma solution à l’hyper-spéculation en déterminant des critères de qualité par les coûts de main-d’oeuvre et de matières premières des biens de consommation.
    Cela empêcherais les dumping et permettrait aussi de ne plus propager la pauvreté.
    A défaut d’inverser la tendance qui va vers le moindre coût pour le toujours plus de profit, nous aurions au moins une limite en-dessous de laquelle nous n’irions pas. Libre à nous par la suite de réhausser les critères de production dans un secteur ou un autre selon la qualité attendue.
    Alors, ma culture n’est pas assez étendue pour savoir si mon opinion peut servir notre époque tourmentée mais j’ai quand même la conviction que jusqu’à présent notre économie marche à l’envers.

  10. mais justement; pourquoi personne en Europe n’organise-t-il la « dévaluation interne » par la baisse de l’Euro.
    Si l’euro était sous le dollar et que ceci était organisé, enfin, de manière concertée par tous les européens ne résoudrait-on pas un tas de nos problèmes? Notre compétitivité serait enfin retrouvée qu’on soit Grec, italien, français…

    1. Non, le problème est l’Allemagne. Pour le moment, c’est eux les grands gagnants de l’€uro, mais certains (allemands) commencent à comprendre que leur prospérité s’est faite sur le dos de leurs voisins, ce qui n’est jamais bon.

      1. oui si les grecs ou europeens boyocottaient les exportations allemandes et si les grecs ou latins augmentaint leur forfaits vacances ou leurs produits naturels -olives artisanat etc.à l’encontre des allemands-je sais ce n’est pas très recommandable mais il faut bien se défendre quant l’autre en profite.

      2. @ poussière : le problème de la baisse de l’euro, c’est de savoir par rapport à quoi. Au dollar ? Au yen ? A la livre ? Cela ne nous aidera pas pour résoudre les difficultés liées aux déséquilibres au sein de la zone euro : ce que l’on doit faire, c’est dévaluer l’euro ‘grec’ par rapport à l’euro ‘allemand’. Et ça, c’est pas possible dans le cadre d’une union monétaire…

        @ zolko : on ne peut pas faire de l’Allemagne la cause de toutes nos difficultés. Que je sache, le peuple français a ratifié le traité de « maaschtricht » par referendum, non ? Il me semble même que les Allemands étaient réticents par rapport à à une union monétaire et que c’est Mitterand qui a forcé la main à Kohl…

        Personne n’a forcé la France, ni personne, à rentrer dans l’euro. Et aujourd’hui, on est dans une situation devenue instable, qui ne profite à personne, même pas aux Allemands…

        Aucun des Etats membres ne profite d’une situation d’instabilité, qui évoluera soit vers la scission de la zone euro, soit vers une intégration budgétaire. Plus précisément, dans le cas de l’Allemagne, elle y perdra dans les deux hypothèses :

        – si l’euro est scindé, l’Allemagne verra sa monnaie s’apprécier et subira le sort que connaît actuellement la Suisse, où les entreprises exportatrices morflent et où les commerces frontaliers sont désertés…
        – si l’on pousse l’intégration budgétaire, vous verrez des flux financiers s’établir du centre vers la périphérie…

        Dans la situation actuelle, il n’y a que des perdants, pas de gagnant. Et la question qui se pose est alors de savoir comment gérer ce bordel en faisant le moins de dégât.

  11. Je voudrais un éclaircissement sur ce qui peut se passer si la Grèce sort de l’Euro.
    J’ai entendu à la radio que si la Grèce sort de l’Euro et passe à la Nouvelle Drachme (N.D.), il va y avoir une dévaluation de 75% par rapport à l’Euro étant donné le niveau des dettes non honorées (s’ils disent que cela sera 75%, pourquoi pas !) et que cela sera désastreux pour les citoyens qui ont des crédits en Euro car il faudra continuer à les rembourser en Euro et là je ne comprend plus bien.
    Si je fais un crédit dans la monnaie nationale et que cette monnaie nationale change, mon crédit est convertie dans la nouvelle monnaie nationale, non ? C’est ce qui est arrivé en 2000 au passage à l’Euro.
    Les banques se retrouvent non plus avec des titres de crédit en Euro mais des titres de crédit en Nouvelle Drachme (N.D.) au taux de conversion fixé par l’état, où est alors le problème ?
    Probablement que les banques se financent en Euro et pas en N.D. et donc qu’elles vont avoir dur de le faire, sauf à ce tourner vers la Banque Centrale de Grèce émettrice de la N.D. qui pourrat prendre en pension tous les crédits en contrepartie de la monnaie étant donné qu’ils sont les émetteurs de la monnaie.
    Où est mon erreur ?

      1. Je en crois pas qu’on leur demanderait leur avis, ni même qu’ils pourraient s’y opposer: ils seraient de toute façon ruinés. Cdt.

    1. Une possibilité pas forcément plus idiote: que ce soit l’Allemagne qui sorte de la zone Euro.

      L’Euro serait alors à une valeur plus « réaliste », économiquement parlant (-25, -30% que la valeur actuelle? Plus « besoin » de dévaluation interne…), pour les pays y étant restés. Le coût? Pour les créanciers « hors-zone Euro »: dont les Allemands (=ce ne sera pas gratuit pour eux, mais peut être, sur plusieurs années, moins coûteux que de continuer à soutenir l’Euro à tour de bras…).

      Du côté de l’Allemagne? Réévaluation (en adéquation avec leurs capacités), et… orientation vers la Russie – ça a d’ailleurs déjà commencé dans le domaine du nucléaire (sans même parler de l’ancien Chancelier, ayant obtenu un poste chez GazProm!…).

      Complémentarités évidentes: d’un côté les matières premières, et besoin de développement demandant « une génération », de l’autre son savoir-faire en « remise à niveau d’ex-pays du bloc de l’est » + ses moyens, accentués par la réévaluation de sa nouvelle monnaie.

      Cela ne serait pas forcément moins rentable pour l’Allemagne que de soutenir la zone Euro actuelle.

      Mais bon: choix politique avant tout. Y assisterons-nous?

      1. Et pourquoi chaque pays de l’UE ne reprendrait-il pas sa monnaie nationale avec un Euro chapeau réservé aux échanges internationaux ? D’accord c’est de facto revenir au « Serpent monétaire européen » mais reconnaissons qu’il avait l’avantage de permettre les ajustements périodiques nécessaires en fonction des performances de chaque pays. Je n’ai jamais compris qu’on l’ait abandonné au profit de la monnaie unique. N’aurait-on pas pu tout simplement créer en 2001 un Euro chapeau, une espèce de bancor européen, limité aux échanges internationaux, qui aurait été lié à chaque monnaie nationale par un taux fixe dans une fourchette donnée jusqu’a son prochain ajustement ?

      2. Hey bruno, la catasrophe nuclèaire au japon ne vous suffit pas, non seulement l’économie japonaise va en souffrir pendant des centaines d’années, mais la population japonaise va subir la radioactivité pendant plusieurs milliers d’années.
        Si vous pensez que ce modèle est bon pour la russie et l’allemagne vous vous trompez lourdement, à moins que vous ayez à la fois une espérance de vie très courte et une courte vue.

      3. @ Bruno

        La sortie de l’Allemagne est exactement le scénario envisagé par Frédéric LORDON.
        Mais les Allemands ont tellement à y perdre qu’ils ne voudront jamais.
        Ce serait pourtant bien pour tout le monde, sauf pour les allemands.

    2. @ Runn :

      Vous trouverez dans ce même blog les mêmes questions et quelques réponses:

      http://www.pauljorion.com/blog/?p=28539#comment-227690

      « SI la monnaie nationale devait être réintroduite, le même phénomène se produirait: la loi remplacerait l’euro par une nouvelle monnaie, à un cours donné. (…) Mais ce taux de conversion ne serait pas applicable dans les autres ordres juridiques »

      En gros, les dettes grecques en €uro détenues en Grèce seraient converties, celles détenues ailleurs, non.

      1. D’où l’intérêt si la zone euro explose de dévaluer l’euro d’abord et de revenir à une monnaie nationale ensuite, et non de dévaluer sa nouvelle monnaie. Pour cela il faudrait une sortie organisée, les pays se mettant d’accord sur les modalités. L’Allemagne y serait peut-être opposée…
        Pour ce qui est de la Grèce sa monnaie se dévaluera après la sortie de l’euro et ses dettes en euros augmenteront mécaniquement. On avance un défaut de 85% sur la dette, ce qui la soulagerait d’entrée de jeu. D’a’près un tableau de l’agence Reuters, les banques françaises sont exposées à hauteur de 57 milliards. Perte sèche: 48,4! Accrochez vos ceintures il va y avoir des turbulences!

      2. @ Noursix:

        Votre proposition ne tient pas compte du fait qu’il y a des disparités au sein même de la zone euro. Si vous dévaluez l’euro par rapport au dollar ou au yen, et que vous rétablissez ensuite les monnaies nationales avec des changes flottants, vous aurez une appréciation immédiate du nouveau Mark par rapport à la nouvelle drachme.

    3. @Tous sur ce fil

      Quelque chose m’échappe à moi, ou à vous?

      Pourquoi la Grèce sortirait-elle de l’Euro si dans le même temps elle ne décidait pas unilatéralement de répudier entièrement sa dette? Et dans ce cas, quel serait le problème d’une nouvelle drachme dévaluée par rapport à l’euro?

      Si les dettes grecques sont déclarées nulles et non avenues par les grecs eux-même, que celles-ci soient libellées en drachme, en euro ou en soum importe peu, non? Et dans ces conditions, ce seraient alors plutôt aux créanciers de faire la grimace…

      1. Hhmm… non, Dissonance.
        Il existe un principe de « confiance » dans le système capitaleux.
        Soit, un pays qui ne paie pas ses dettes est mis au ban des accusés pour longtemps. Et c’est à ça que sert le fémi.
        Fémi qui, entre parenthèses, est un double piège car en « sauvant » un état, l’écrase par une dette à long terme ET des privatisations qui endettent encore plus le pays.
        Regardes aussi le Zimbabwe qui n’a réussit à bloquer son inflation qu’en passant au dollar américain…
        Et, pour info, les défauts sur les emprunts russes sont TOUJOURS en discussion au niveau de la Justice … « justice » en France…
        Te dire.

        Et il y a aussi l’Argentine où là, les US sont loin d’être innocents dans l’affaire. Mais je ne connais pas bien le dossier.

      2. @ Yvan

        Encore faut-il avoir besoin de retourner sur les marchés des capitaux… Je ne connais pas les chiffres pour la Grèce, mais une partie des emprunts servent :

        – à rouler la dette;
        – à couvrir la charge d’intérêt des emprunts précédents.

        Soit deux besoins de financement qui disparaissent en cas de répudiation…

        Evidemment, si les Grecs ont besoin d’emprunter pour financer le déficit « courant », c’est mal barre. Mais bon, ils pourront toujours rétablir la contrainte par corps pour forcer leurs armateurs à rapatrier leur patrimoine de Suisse et payer le tout nouvel impôt sur la fortune…

        En fait, en y réfléchissant bien, il ne faudrait même pas rétablir cette contrainte : la fraude fiscale étant punissable pénalement, ils pourraient aussi bien flanquer les armateurs en prison… Un peu à la manière de ce que les Russes ont fait avec leurs oligarques (eux aussi après une crise bancaire et monétaire survenue après une dérégulation à marche forcée, comme quoi, les enseignements de l’histoire…)

      3. @yvan

        J’ai bien conscience de cette question de confiance mais en l’état actuel des choses, serait-ce vraiment pire pour les grecs d’être mis au ban que de se faire tondre comme ils le sont (ce qui pour des producteurs de feta ne manque pas de sel, n’est-ce pas)?

        Qui plus est, étant donné l’effet domino que cela risquerait de produire dans toute l’Europe, en premier lieu en Espagne, au Portugal, en Italie, en Irlande puis directement à la suite en France et en Angleterre, ne serait-ce pas finalement un retournement des plus avantageux à attendre?

        L’Allemagne pourrait-elle ainsi « mettre au ban » la quasi-totalité de l’Europe de l’Ouest sans que cela ne lui apparaisse immédiatement comme une balle tirée dans son propre pied (55% de son commerce extérieur en zone euro en 2010 si l’on en croit cette analyse)?

        En résumé, ne pourrait-on pas envisager le strict contrepied de ce billet d’Attali? Une dislocation de l’Europe des marchands (à crédit) serait-elle si intolérable en dehors du cercle restreint des vendeurs de crédit eux-même?

      4. Luxy.
        Forcer des gros possédants à quoique ce soit…???
        Là, va falloir un exemple plus parlant que les Russes où il s’agissait de lutte ENTRE oligarques.
        La Suisse et d’autres paradis fiscaux ont de beaux jours devant eux.

      5. @ Yvan :

        Forcer des gros possédants à quoique ce soit…???

        Tout dépend du poids respectif des intérêts en cause… De Gaulle a fait couper l’électricité à Monaco, Poutine a fait emprisonner Khodorkovski, … Soi-dit en passant, tout cela reste d’ailleurs fort civilisé, si l’on compare au tribunal révolutionnaire qui a fait décapiter de Lavoisier…

  12. Mr Leclerc,

    Le portrait de la situation est simplement terrifiant. Vous annoncez une très sérieuse relance de la désinflation compétitive (Nous y avons tâté et savons ce qu’elle signifie) rebaptisée dévaluation interne (Ça évite le mot déflation et donc les références à la crise de 29). Cela va creuser les inégalités par précarisations et baisses de salaire (un précaire ne peut pas défendre son salaire). Cela va renforcer au moins une des causes de la crise. Les privatisations vont être accélérées en faveur des rentiers. Ces derniers ont sérieusement augmenté leur taxe sur les contribuables ces derniers temps. Ces contribuables seront exclus de tous les lieux privatisés vus qu’ils auront moins ou plus d’argent pour aller dans les endroits privatisés. Il faut payer les propriétaires de ces lieux. Cela ne suffit pas aux rentiers. Il leur faut encore plus de rigueur sur le dos des précarisés et des contribuables pour les rassurer. Naturellement, il est hors de question d’augmenter les impôts des rentiers. Ils pourraient refuser de financer les emprunts de l’état qui leur fait des cadeaux. Les banquiers ne doivent pas être touchés car ils pourraient tout bloquer. Leurs bonus sont sacrés. Tout cela est considéré comme au dessous du minimum nécessaire pour rassurer les marchés financiers. Le résultat de tout cela ne doit même plus donner une relance de l’économie, juste un peu de temps pour que les rentiers se rassurent. Ce discours était tenu en 2008. On y parlait de confiance de marchés.

    Tout cela ressemble à un échec sévère de tout ce qui a été mis en place depuis le début des années 80, depuis Thatcher et Reagan. L’idée d’Europe unie est en train de mourir entre les mains des marchants. L’idée d’un avenir pour beaucoup de monde est morte avec cette Europe étrangère à ses habitants (en dehors d’une petite frange formant notre élite).

    La meilleure est TINA. Tout ce que vous raconter Mr Leclers est dans cet acronyme. Toute alternative est impensable. C’est le seul chemin rationnel, raisonnable, raisonné, sensé, intelligent possible selon nos élites. Je les crois sincèrement rationnelles, intelligentes, sensées, soucieuses de faire au mieux, d’agir le plus efficacement possible. Mais je les crois prises dans un filet surprenant. Elles ont une vision du monde. C’est une vision rationnelle, logique, etc…. Elle est opérative et permet de prendre des décisions qui permettent de faire fonctionner ce truc appelé Occident. La question que je me pose ici est : « Est-ce que c’est une société ? » Je crains que non.

    La diversité sans unité est la règle (tensions interethniques, religieuses, lutte de classes, féminisme radical, gay pride, individualisme narcissique, nihilisme). L’absence de bien commun à tout le monde s’est imposée comme naturelle. (Pourquoi affronter les financiers dans ce cas ?) La philosophie de la Raison apparue lors des Lumières n’a pas produit de concept absolu (autour de quoi se réunir ?). La réalité et la vérité sont des inventions (plus question de sens dans une vie, plus question de bien). Les mots et le virtuel ont remplacé la réalité et poussé au niveau actuel cela a donné de la magie, maintenant il ne reste que le néant et l’absurde. J’ai quelques raisons de penser que notre monde occidental n’est plus une société.

    Un modèle économique en train de vivre un échec de première grandeur, une société dissoute dans ce modèle économique et une absence totale d’alternative me font rejoindre les ranges de ceux qui voient arriver une très vilaine tempête.

    Pourtant, il y a des hommes dans ce monde. Ils cherchent à faire le bien. Ils font de leur mieux. Ils échouent jusqu’à éprouver de la panique. Ils continuent à faire face de leur mieux, avec un courage que j’admire. Pourtant, c’est un échec.

    Ces gens sont disponibles pour rejoindre un « sauveur », un « guide » avec une idée crédible. J’en ai peur.

    1. @ DidierF
       » Je les crois ( nos élites ) sincèrement rationnelles, intelligentes, sensées, soucieuses de faire au mieux, d’agir le plus efficacement possible.  »
      A part lire La Croix et regarder la télé , tu fais quoi dans la vie ?

    2. « Toute alternative est impensable. »

      Si vous en êtes à ce stade de la réflexion, considérez que vous n’avez pas encore commencé à réfléchir.

  13. La dévaluation interne…

    piège à con comme dirait l’autre. Et pourquoi s’en prendre aux salariés ? Ils auraient l’air malins si tous les grecs se rebiffent violemment. Et là, ils l’auront mérité (nous aussi, hélas).

      1. @ VV!!

        J’avions pas vu le jeu de mots !!
        Mon apprentissage scolaire du grec date de 34 ans et a duré 3 semaines, après on est passé au latin. 🙂

        Maintenant, je trouve la notion de dévaluation interne proprement révoltante, porteuse d’un totalitarisme qui ne dit pas son nom. On assiste en ce moment à une négociation sous la table entre usuriers (qu’on nous fait passer pour des financiers) dignes des pires romans de Victor Hugo ou d’Alexandre Dumas, et de parfaits crétins grecs qui se laissent embobiner et se réveillent un peu tard.

        NON, NON, NON, et NON. Ça suffit !

        Il y a qq semaines, j’ai proposé une pétition contre le vote au parlement grec du plan d’austérité. Dont on voit parfaitement qu’il n’était qu’une mise en bouche par rapport à ce qui se trame actuellement. Je n’excuse pas l’impécuniosité des responsables grecs, fortement encouragées par nos financiers incendiaires et politiciens européens inconscients, mais je ne pense pas du tout qu’une mise en coupe réglée des banques soit une solution pérenne pour le peuple grec.

        Voilà, c’est dit. Cette négociation qui n’en est pas une me donne envie de vomir. Tout simplement. Aujourd’hui, on nous parle de dévaluation interne. Demain, on nous dira, c’était pas assez, il faut aussi faire sauter toutes protections sociales et humaines (oui, on parle d’humanité pas de paresse, non d’un chien). Après-demain, on nous dira, pendant qu’on y est donnez-nous aussi ce que vous n’avez pas pour les 30 prochaines années, au moins, vos enfants sauront à qui parler !

        Suffit. Ras-le bol. Basta. Je ne supporte plus ce discours, il me sort par les yeux. Et je reste poli.

      2. Sentiment entièrement partagé…Si l’ont pouvait se compter, je parie (dsl PJ) que cela représenterait une écrasante majorité de citoyens.

        Comment se fait-il que nous ne soyons pas représentés dans les instances « démocratiques » ?

        un ancien latiniste ; )

      3. @ Thom Bilabong

        J’avions pas vu le jeu de mots !!

        On ne dit pas :  » J’avions pas vu … » mais  » J’aurions pas vu… » !!! D’ailleurs si j’aurions sû, j’aurions v’nu plus tôt !

  14. Merci, cher François Leclerc, pour les efforts que vous fournissez à nous édifier sur la crise en développement. J’attends cahque jour notre rendez-vous quotidien avec impatience et gourmandise.

    Dans cette situation tendue, porteuse en elle-même des pires excès, dans laquelle l’incompétence des « responsables aux commandes » le dispute à l’incurie, je m’interroge: même si aucune société humaine ne peut fonctionner sans idéologie, comment ne pas se demander si un tel enfermement borné, soviétique, même, dans l’idéologie du libre-échange-généralisé-qui-enricihit-tout-le-monde-grace-au-marché-parfait-qui-a-toujours-raison, comment donc ne pas se demander s’il relève plus de la bêtise ou de la jouissance prise par ces tortionnaires à martyriser leurs peuples ?

    Car je note chez certains (tel premier ministre, ancien dg du FMI ou ancien président de la commission européenne) ce qui me ressemble à une attitude quasi-religieuse: il faut souffrir pour gagner son paradis (plus la souffrance est vive ici-bas, plus paradisiaque il sera) et donc ne pas emprunter le chemin sablonneux dous au pied, mais au contraire souffrir dans les chausse-trapes, nid-de-poules et autres rocailles pavant le chemin du vrai repentant.

    Car c’est bien de cela qu’il s’agit: les peuples doivent verser dans la repentance (de ce qu’ils sont, de ce qu’on aurait voulu qu’ils soient et ne sont pas …) Et la clé de la rédemptions (enfin, pas pour les riches bien sûr, car, eux sont dispensés de repentance. Ne sont-ils pas les élus?) se trouve donc dans l’austérité et le malheur.

    1. Les politiques sont parfois comme les militaires à qui la guerre enfin déclarée apporte ce à quoi il ont toujours aspiré, détruire l’ennemi avec tout ce que cela suppose d’humanisme. Passons sur les détails.
      Les politiques qui nous gouvernent aujourd’hui ne risque pas de « mourir au combat », la piétaille est là pour ça. De la crise ils attendent gloire et reconnaissance, bien sûr trébuchante, mais pas seulement, ceux la veulent « tout », c’est à craindre.
      La guerre et la crise ont ceci en commun que la victoire sur elles ne va pas nécessairement à ceux qui les ont provoquées.
      Alors que nous ayons à subir le feu de leur mitraille ne fait aucun doute que notre sang abreuve leur sillons pas moins, pour autant la victoire ne leur est pas garantie, battons nous et courage.

  15. il s’agit de la baisse du coût du travail, c’est à dire des rémunérations salariales. La nécessité de réformes structurelles, l’accroissement de la flexibilité du marché du travail, deux formules qui noient encore plus le poisson, sont toutefois généralement préférées.

    Là tout est dit sur les grands axes. Un prof d’économie m’avait dit que le SMIC serait un jour voué à disparaître, car le capitalisme n’aime pas ce genre d’entrave à la compétitivité. Bon il manque les taxes (TVA, CSG, TIPP…), les impôts et ses nouvelles tranches, la diminution généralisée des aides publiques. Secouez et vous obtenez un cocktail détonant la décroissance zéro et une agitation désordonnée de masse.

    1. C’est surtout qu’en plus les riches n’ont pas grand chose à y gagner. En suivant la logique de la production au moindre coût, les biens de consommation sont devenus de plus en plus médiocres et les gens très aisés ne s’achètent plus que ce qu’il reste de moins médiocre.
      Un milliardaire américaine s’étonnait il n’y a pas très longtemps qu’on lui serve du poisson congelé dans un grand restaurant…
      Ils étaient venus chercher du patrimoine et du savoir-vivre en France puis ils en ont fait un désert. Aspiré vers le bas, ils bouffaient du médiator et des OGM qu’ils payaient à prix d’or !
      C’est toujours un américain qui se promenant dans la campagne française, se demandait à quoi pouvait bien servir ces haies fleuries qui séparent les terres ? Quelle manque de rentabilité !
      A déplacer la notion de richesse vers l’argent plutôt que la qualité de vie et la noblesse du travail, on a beaucoup perdu.

      1. @ Isabelle
         » C’est surtout qu’en plus les riches n’ont pas grand chose à y gagner. En suivant la logique de la production au moindre coût, les biens de consommation sont devenus de plus en plus médiocres et les gens très aisés ne s’achètent plus que ce qu’il reste de moins médiocre.  »
        Faux , le luxe ne s’est jamais si bien porté .
         » Un milliardaire américaine s’étonnait il n’y a pas très longtemps qu’on lui serve du poisson congelé dans un grand restaurant… »
        Ce restau a perdu une cliente .
         » Ils étaient venus chercher du patrimoine et du savoir-vivre en France puis ils en ont fait un désert. Aspiré vers le bas, ils bouffaient du médiator et des OGM qu’ils payaient à prix d’or !  »
        Tu rêves ! Le merdiator et les OGM c’est pour les gueux !
        Etc…

    2. Et c’est Christian Lacroix trop zélé et peu rentable qui ne leur offrait plus ses plus belles créations…

      1. Nan Taratata, on ne peut pas tirer la production vers le bas sans réduire le luxe. Le marché du luxe ne s’est jamais autant bien porté, mais ce luxe n’est pas ce qu’il serait dans un autre monde.

        Le médiator est à la portée de tout le monde et n’épargne pas les riches. Karl Largerfield rabiotte les coûts pour rester rentable. L’art est devenu pauvre. Et les américains viennent bien bien se nourrir en France car c’est devenu impossible chez eux.

        Zadig et Voltaire vend de la fripe à prix d’or pour saper les riches avec des loques !

      2. Et en plus, les propos de l’américain que je retranscris ici sont véridiques. Il s’agit d’un homme assez riche pour être habitué au luxe.

  16. Si la Grèce fait défaut, est ce que cela annule toutes autres promesses du même ordre?

    Je pense au discours de Toulon (NS) , aux déclarations devant l’assemblée nationale( FF), etc..

    PS : je viens de remarquer de notre premier ministre (François Fillon) portait un nom avec des initiales très particulières (FF, comme Franc Français) ; j’en parlerai à ma voyante.

  17. Comment les multinationales pétrolières et minières se moquent du fisc et des États http://www.bastamag.net/article1744.html

    « (…) Christophe de Margerie affirme que ces filiales ————————
    « n’ont pas été établies pour des raisons fiscales :
    elles sont souvent un héritage historique » —

    « la ferme qui hérite du fils » ha beau monde de l’héritage historique. Merde, est ce ainsi que les hommes vivent ?

    C’était un temps déraisonnable
    On avait mis les morts à table
    On faisait des châteaux de sable
    On prenait les loups pour des chiens
    Tout changeait de pôle et d’épaule
    La pièce était-elle ou non drôle
    Moi si j’y tenais mal mon rôle
    C’était de n’y comprendre rien

    http://www.youtube.com/watch?v=5tL-no7aXZM&feature=player_embedded#!

    1. Confirmation, Roma :
      http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/09/20/un-tiers-des-filiales-des-geants-petroliers-dans-des-juridictions-offshore_1574754_3234.html
      « Au total, 2 083 des 6 038 filiales (34,5 %) contrôlées par ces dix géants mondiaux [pétrole-gaz-mines] cotés en Bourse sont localisées dans des Etats où « les comptes et les données sur l’actionnariat ne sont pas publiquement disponibles », explique dans un communiqué la branche norvégienne du réseau Publiez ce que vous payez (PCQVP). »
      « PCQVP Norvège indique avoir aussi voulu étudier le groupe pétrolier français Total mais dit s’être heurtée à l’absence d’obligation en France de révéler le lieu d’enregistrement des filiales ainsi qu’au refus de la compagnie d’apporter les réponses sollicitées. »

      1. La priorité est donnée à la personne morale depuis un certain temps déjà.
        En fait depuis qu’elle représente la majeure partie du chiffre d’affaires des cabinets d’avocats.

        Après on peut parler d’entreprises nationales si çà nous fait plaisir…

  18. Le torpillage de nos banques…
    Après Siemens,Meetic veut retirer ses billes…
    « Le nouveau propriétaire américain du site Meetic, Match.com, veut que le portail de rencontres place son argent dans une banque américaine et non française, a indiqué mardi le fondateur du groupe français, Marc Simoncini, sur la radio BFM Business. »
    AFP…

      1. Vous avez raison,ce joli métier d’entremetteur aurait du rester dans le giron français, si bien versé dans la galanterie.

  19. Quand je vous lis tous je comprends l’absence de solution vraie. Vraie dans le sens ou il ne s’agit pas de mettre un palliatif, d’un montage permettant de gagner un peu de temps, de quelques jours à quelques semaines histoire de réfléchir, et de s’éviter des solutions dures mises en place rapidement.
    Visiblement, sortir de tout cela sans trop de casse n’est plus possible. Il n’existe pas de solution douce qui tienne la route.
    Une érosion salariale organisée n’aurait probablement qu’en conséquence une baisse de consommation. Produire moins cher ? Pour vendre à qui ? Et quelle part représentent les salaires dans la plupart des produits ?
    La répartition des richesses pose plus de problèmes. Mais si là, existe une possible solution, je n’ai pas écho d’un quelconque montage qui mettrait en évidence cette solution. Trop difficile à mettre en oeuvre ? Insuffisant malgré tout ? Trop d’intervenants, beaucoup trop d’intervenants dans la chaîne de prise de décision ? Mais ensuite… sans réforme du système…

    Dans les solutions, existe t-il une possibilité dans l’annulation des dettes ou d’une réduction assortie et associée d’exigences de créations monétaires garanties sur des éléments tangibles ? La modification de règles comptables concernant la création de monnaie par la dette ?

    Visiblement avec cette accentuation progressive des conséquences de la crise nous nous dirigeons vers des heures de plus en plus difficiles.
    Avec la recherche de solutions de désespoirs (le « s » car les désespoirs sont multiples pour ceux qui subissent la crise le plus durement).
    Jusqu’où ? Les bulletins de vote pourraient bien le traduire par des orientations de plus en plus extrémistes. Chez nous certes, et aussi ailleurs.
    Et puis, plus nous devrons attendre la recherche et la mise en place de solutions, plus les cicatrices seront profondes et longues à guérir. Mais aussi, plus notre société devra réformer son fonctionnement, ses règles et son éthique en profondeur. Ce qui serait excellent…
    En attendant, on ne peut que surveiller la montée des eaux.

    1. Il faut, faudrait, faudra, interdire les CDS et autres objets de spéculation du même type, sinon tout recommence, recommencerait, recommencera.
      Bis repetita du 20 septembre 2011.

    2. Oui et n’oubliez pas de mettre des parpaings sous vos meubles.

      Trouvez des solutions n’est pas vraiment la préoccupation de ceux qui sont au pouvoir, ni de ceux qui veulent les remplacer.

      Les électeurs ne peuvent appliquer qu’une règle simple : éviter de renouveler le mandat de ceux qui ont manifestement échoué.

      Pour le reste c’est aux citoyens de veiller au grain.

  20. Les banquiers vampires vivent de l’endettement.
    Ils ne lâcheront le morceau que lorsque nous les aurons édentés !!

    1. La nationalisation est un premier pas indispensable :
      – pour vérifier les comptes
      – récupérer les éventuel bénéfices
      – faire le tri des dettes.

      1. Vérifier les comptes rempli d’argent virtuel, et les enterrer bien profond en espérant que personne ne les retrouve (transparence). Donc prendre encore de l’argent des contribuables, les laisser payer ce qu’ils doivent encore (faut pas déconner), puis retirer d’éventuels bénéfices et remettre ça en bourse quand le temps est au beau fixe.

  21. On avait déjà eu droit à la «croissance négative» euphémisme pour dépression (montrant au passage combien ils sont tous obsédés par la croissance) et maintenant ils nous inventent une « dévaluation interne » euphémisme pour une politique déflationniste qui, rappelons-le, fait des ravages comme dans les années 1930 (déflation Laval, déflation Brüning…). À l’époque, ils avaient l’excuse de ne pas savoir que c’était suicidaire, maintenant ils n’ont aucune excuse. Ces tarés provoquent la ruine et le chaos en toute connaissance de cause.

    1. Mais vous êtes fou de prononcer le nom de Todd ici???? Tiens, j’en fremis.
      Vous voulez vraiment que l’ayatollah Vigneron arrive ici la bouche pleine d’imprécations et les bras plein de fagots. Vous aimez le risque. Tiens, je vois J.A. qui rameute son monde en trainant un seau de pierres.
      Vous aimez le risque vous.

      1. COU-AAAAAHHH Un sceau de pierres ???

        Ah non ! pas question !

        Emmanuel Todd, l’homme sage au si beau visage sur lequel le temps semble n’avoir aucune prise. Lapidez moi à sa place !!!
        🙂

      2. Merci,
        je vois que Vigneron en est resté coi.
        En fait, je suis persuadé qu’il tente désespérément de jouer le vieux sage sachant ignorer la provocation alors qu’il doit tressaillir d’envie de me clouer en croix sur une porte de grange.

      3. Trop tôt Julien. Rapport aux clous de 150. First qualité, mais galva sendzimir. Plus longs à rouiller, avant emploi quoi.
        Et franchement, l’rejeton à l’Olivier en motif subversif à crucifixion, pffff, c’est lège, même pour un Pilate aux mains très craspouilles… et alors avec l’Edith en Marie Madeleine ou en Vierge Marie pour la descente de croix, non merci.

      4. Il a raison ce mécréant, ce fouleur de grappes, ce goûteur de vin de messe, ce gaspilleur de pépins de raisin, cet esprit de vin blanc rose rouge, je serai sur le chemin de croix avec un piquet de vigne (de Bandol) pour lui barrer le passage. Non mais desfois !!!
        🙂

    2. @ dissy
      E. Todd , anthropologue comme Jorion .
      Deux phrases tirées de son intervention :
      « … ces gens (les politiques ) qui ne savent presque rien en économie et rien en histoire …
      « … l’argent n’est pas fait pour transformer le monde … »

      1. @eric

        N’importe quoi. Le Spit® c’est bon pour le boulot en série, l’industriel, le massacre à la chaîne, à la limite pour le coup de grâce, en ersatz de coup de lance, et encore ! Non, non, là, question clouage, rien ne vaut le fait-main, l’amour du beau geste, soigné, qui prend son temps, qui fait durer l’plaisir. Bref, le goût d’la tradition, d’la belle ouvrage, du rituel, l’respect du client quoi. Si ça c’est pas sacré, même là, alors là où va-t-on ? Pourquoi pas l’Zyklon B ou les einsatzgruppen tant qu’on y est ? Barbare c’t’Eric le rouge !
        Au Spit® ! non mais j’vous jure…

        @taratata (puisque vous êtes malencontreusement là, juste au-d’sus)

        Comme quoi on peut être anthropologue et raisonner comme l’objet d’étude d’un podologue, avec le risque de finir comme celui d’un proctologue.

  22. à mourir de rire, AFP: Joaquin Almunia, le commissaire à la Concurrence UE
    (…) »Malheureusement, avec l’aggravation de la crise des dettes souveraines, de nouvelles banques auront peut-être besoin d’être recapitalisées ».
    (…) « je vais proposer cette année de prolonger les règles » mises en place en 2008-2009, après la faillite de Lehman Brothers, « afin de permettre aux gouvernements de continuer à aider publiquement leurs banques au-delà de 2011 », a-t-il annoncé.
    (…) « Ces déclarations ont coïncidé avec la publication des prévisions semestrielles du Fonds monétaire international, qui a souligné que « le niveau relativement bas de capitalisation des banques de la zone euro est une source d’inquiétude » (…)
    « Des difficultés dans un pays peuvent rapidement s’étendre à l’Europe. De là, cela pourrait se déplacer aux Etats-Unis –via des détenteurs d’actifs européens– et au reste du monde », souligne le FMI. (…) En marge de la réunion des ministres des Finances européens vendredi et samedi à Wroclaw (Pologne), le ministre suédois des Finances Anders Borg ou sa collègue espagnole Elena Salgado ont ainsi plaidé pour une recapitalisation (…)
    « Nous ne voulons pas assister à une crise systémique », a expliqué M. Almunia. « Sans une solution rapide, en fin de compte la facture ne fera que s’alourdir et les banques ne pourront plus remplir leur rôle crucial de financement de la croissance ».
    (…) Le commissaire européen a reconnu qu’il aurait « préféré qu’on revienne plus tôt aux règles normales » de concurrence dans le secteur bancaire. « C’était mon intention jusqu’à cet été. Mais la situation à laquelle nous sommes confrontés plaide pour une prolongation du régime existant » permettant aux Etats européens d’aider leurs banques, a-t-il expliqué.
    (…) Mme Lagarde avait jugé que la meilleure solution serait « une recapitalisation substantielle et obligatoire avec des fonds privés et publics « si nécessaire ». (…)
    En tout état de cause, faire appel au financement public ne doit intervenir qu' »en dernier recours », a mis en garde M. Almunia, encourageant les banques à se « financer sur les marchés et à prendre toutes les mesures possibles, comme la vente de filiales et la limitation des dividendes, avant de se tourner vers le soutien public » (…)

    1. Voici ma réaction à l’article sur le sujet paru dans la Tribune qui titre

      « Une recapitalisation des banques sera « peut-être nécessaire », pour Joaquin Almunia « 

       » … peut-être nécessaire !!!! ???? Mais on rêve !! Ce visqueux bruxellois ne se rend donc pas compte qu’il FAUT RECAPITALISER EN URGENCE car la vague grecque est très proche ? Pourquoi toujours prendre les gens pour des crétins ? Recapitalisons, de gré (privé) ou de force (nationalisations), c’est la seule solution. La dette n’est pas publique, elle est mondiale , privée ET publique. Elle est le fruit d’incendiaires cupides qui sont totalement disqualifiés dans l’arène économique et politique. Out. Fuera. Oust. Du balais ! « 

    2. Ils (les états félons) ont bien l’intention d’utiliser les fonds publics pour essuyer l’ardoise des banqueroutes bancaires sur les dos des contribuables, une extinction progressive du service public, une baisse drastique de toute prestation sociale, des retraites…
      C’est à dire qu’à plus ou moins brève échéance, le fric de nos impôts, directs, indirects, taxes, redevance etc. ne servira plus qu’à engraisser les banques qui continueront à reverser des dividendes, salaires et primes outranciers…
      Et vous avez encore envie de payer des impôts à cet état là, vous ?

      1. @ Philippe MEONI

        Non, je n’ai pas envie de payer des impôts à cet État-là comme vous dites.
        La question est qu’au train où cela va, le système est en train de disparaître. D’imploser pour reprendre l’expression de notre hôte sur ce blog.

        Aussi, ce n’est pas tant les acteurs (les banques ou les Etats, par exemple) qui m’intéressent mais bien nous-mêmes, le peuple. Et pour nous sauver, il faut sauver ET changer le système.

        Sinon, nous connaîtrons bientôt une explosion sociale – c’est déjà pas mal le cas au cas où vous ne l’auriez pas noté. Pendant qu’il en est encore temps, je fais le pari qu’on peut changer le système de l’intérieur pour l’amener à un autre système. Même s’il y a de la casse. C’est le principe des changements de systèmes.

        En revanche, si on explose – on rase totalement- le système de départ, ce dernier cède la place à un système (une situation) plus archaïque et certainement plus violente et inhumaine. Il n’est pas du tout évident d’amener une telle situation à un autre système plus mature et plus évolué comme on pourrait l’espérer. C’est pourquoi je privilégie les évolutions plutôt que les révolutions (violentes). Malheureusement, l’histoire nous montre que c’est rarement dans la douceur que se font les grands changements de systèmes…

      2. @Meoni

        le fric de nos impôts, directs, indirects, taxes, redevance etc. ne servira plus qu’à engraisser les banque qui continueront à reverser des dividendes, salaires et primes outranciers…

        C’est un peu plus compliqué et plus malin que ça, hélas… Ce sont bien plutôt les banques et tout le système financier qui se chargent de la collecte des intérêts payés par l’État, les entreprises et les ménages, en France et dans le monde entier – puisque la France, soit les ménages français, continue à toucher plus de revenus financiers du reste du monde qu’elle n’en verse (boh juste 2 milliards en 2010, mais 9,5 en 2007…) – et de les redistribuer… aux ménages français.
        Total des intérêts, dividendes, plus values (sans les plus values immo) distribués aux ménages français en 2010 ? 183 milliards. En 2008 ? Plus encore : 192 milliards. 10 % du PIB, une paille. Alors que les profits bruts des sociétés financières se montent pour l’année 2010 à « seulement » 158 milliards, avant impôts sur les sociétés (35 milliards) et distribution des dividendes (99 milliards, restent 24 milliards non-distribués)…

        http://www.revolution-fiscale.fr/annexes-simulateur/Donnees/pdf/CN15.pdf

        Ce serait pas mal, Julien, de caser ce tableau de Piketty & co quelque part sur le blog… Plein d’enseignements le bichit.

        1. Ce serait pas mal, Julien, de caser ce tableau de Piketty & co quelque part sur le blog… Plein d’enseignements le bichit.< .blockquote>

          Et pourquoi pas plutôt un billet invité du Vigneron pour analyser ce tableau ?

      3. Correction. C’est bien sûr le montant des profits 2010 des sociétés financièret et non financières qui est de 158 milliards…
        @Julien
        Il me semble que ce document se suffit à lui même, non ? Et les commentaires ou analyses, s’il en faut, gagneraient à être ceux d’un Piketty, d’un Landais ou d’un Saez plutôt que quelque éructation vigneronne surnuméraire ou forcément surmodérée, re-non ?
        De toutes façons, le site tout entier de la révolution fiscale me paraît être en lui même une analyse comme une tentative de début de résolution fiscale des problématiques que révélent ou sous-tendent ce petit tableau.. re-re-non ?
        Et pis j’ai pas l’temps, merde.
        D’mande à Zeb, il adorerai le job… 😉

      4. La notion de « consentement à l’impôt » est primordiale. Vous avez raison Philippe MEONI.

        Le jour ou le peuple ne consent plus, pour une raison ou une autre, c’est l’État qui implose.

      5. « puisque la France, soit les ménages français, continue à toucher plus de revenus financiers du reste du monde qu’elle n’en verse (boh juste 2 milliards en 2010, mais 9,5 en 2007…) – et de les redistribuer… aux ménages français. »

        Voir Olivier Berruyer (dont la source est souvent Piketty) pour la répartition des dits revenus financiers.

        http://www.les-crises.fr/les-inegalites-de-patrimoine-en-france-1/

        Les 10% les plus riches détenaient 84% des actions totales en 1998.

  23. La dinde farcie ou le dindon de la farce…Je vous laisse compléter la liste des gagnants pour le merci d’être venu et d’avoir participé à cette fête inoubliable…Si si, ne soyons pas modeste pour une fois.

    1. Réarmement moral par la lecture dans une boule de cristal ?
      Ca fait du bien d’entendre ce qu’on souhaite entendre, mais il arrive que les extra-lucides corrigent leurs prévisions au fil des évènements.

  24. La réponse apportée s’inscrit dans le cadre d’une surprenante conception de l’économie mondiale, où tous les pays devraient simultanément trouver dans le développement de leurs exportations la solution à la panne de croissance qu’ils connaissent, sauf les émergents, priés de développer leur marché intérieur pour laisser place libre. L’Allemagne priée de faire de même pour rééquilibrer l’Europe, ce qui risque de s’opérer en raison du ralentissement mondial de l’économie et de la baisse de la croissance allemande qui en résultera, étant donné sa forte dépendance aux exportations. Certaines prévisions prévoient même une croissance zéro en 2013

    mais….euh…. ça n’est pas le but du « bancor » ?

      1. Il n’y avait pas de mauvais esprit dans ma question, bien au contraire 🙂
        Je m’explique :

        lorsqu’il est « conseillé » aux pays qui exportent peu de développer les ventes à l’extérieur, et aux pays trop exportateurs de développer leur consommation intérieure, on arrive en fait à demander un équilibre.
        Equilibre qu’il serait plus facile d’obtenir avec le bancor qu’avec des voeux pieux.

      2. Petit rappel de macroéconomie élémentaire.
        Il est logiquement impossible que tous les pays aient des excédents commerciaux, car si un pays a un excédent (vend à l’étranger plus qu’il n’achète), il y a forcément un (ou plusieurs) pays à l’étranger qui lui a acheté plus qu’il ne lui a vendu – car ce qui est vente pour l’un est forcément achat pour un autre. Au niveau international le total des excédents est forcément égal au total des déficits. Un pays qui se crée un excédent (comme la Chine et l’Allemagne actuellement), créé automatiquement un déficit dans les autres pays. Les pays excédentaires ont donc aussi une responsabilité dans l’existence de déséquilibres : à vrai dire ces derniers sont inévitables (la seule situation qui pourraient les éviter serait que tous les pays maintiennent constamment un équilibre instantané de leur balance commerciale), et certaines structures de déséquilibres peuvent même être avantageuses aussi bien pour les excédentaires que les déficitaires : un déficit commercial par exemple pour un pays en développement qui a besoin d’importer des équipements pour se créer une industrie – ce qui a été d’ailleurs le cas pour les USA et l’Australie pendant plus d’un siècle – et qui est compensé par un excédent commercial de pays développés à la population vieillissante qui accumule ainsi des actifs qui permettront pus tard de financer le surcout des retraites. Mais il est clair que la structure actuelle des déficits/excédents n’est aucunement satisfaisante. Même dans le cas de la Chine et l’Allemagne, le succès de leur politique mercantiliste de développement des exportations leur permet sans doute d’accroitre l’emploi intérieur au détriment des pays chez ils créent du déficit mais au prix d’une baisse du niveau de vie des travailleurs en Allemagne et d’une exploitation éhontée de la main d’œuvre en Chine. En plus, on démontre facilement en macroéconomie qu’un pays excédentaire n’utilise pas toute sa production pour sa consommation et son investissement intérieur, ce qui peut être un inconvénient. Inversement, un pays déficitaire (la Grèce ou la France par exemple) a moins d’emplois que si son commerce extérieur était équilibré; par contre, il a une consommation+investissement plus importante que ce qu’il produit – ce qui peut être un avantage.
        En plus, des structures de déséquilibres trop importantes et trop durables du commerce extérieur créent des problèmes financiers qui débouchent souvent sur des crises – nous en savons quelque chose. On rappelera que tout pays qui a une balance commerciale excédentaire a nécessairement une balance des capitaux déficitaire – et vice-versa.
        C’est pour ces raisons (et quelques autres) que Keynes estimait que, pour des pays de même niveau développement, il fallait limiter les excédents/déficits annuels de façon à avoir en moyenne de long terme un quasi-équilibre pour les différents pays, et qu’il a proposé en 1944 à Breton-Woods le Bancor, un système qui tendait à orienter automatiquement les balances commerciales vers l’équilibre en faisant porter le poids du rééquilibrage à la fois sur les pays excédentaires et sur les pays déficitaires – et non sur les seuls pays déficitaires comme dans le système actuel.
        Et c’est évidemment un système de ce type qu’il faudrait mettre en place – et non pas se contenter de souhaiter pour que tout aille mieux que tel pays réduise ses excédents et tel autre réduise ses déficits; voeux pieux comme le dit très justement Edith. Mais la mise en place d’un nouveau système monétaire international demanderait, dans le meilleurs des cas des mois- même si on se décidait immédiatement sur sa nécessité – et ne n’est pas cela qui peut nous tirer de la m…. actuelle. Car les étapes de la crise systémique qui se développe actuellement se comptent désormais en semaines, sinon en jours.

  25. et encore pendant ce temps …
    L’Allemagne, le Royaume-Uni, la Suède, le Danemark, les Pays-Bas et la République tchèque forment à eux seuls une minorité de blocage qui pourrait faire passer les fonds alloués au PEAD de 480 millions d’euros cette année à 113,5 millions d’euros en 2012.

    « Six Etats décident d’affamer » 18 millions d’Européens démunis, a tonné le député européen belge Marc Tarabella.
    http://www.dhnet.be/infos/monde/article/369195/les-pauvres-menaces-d-etre-mis-a-la-diete-en-europe.html….A vomir !

      1. Je crois bien décoder votre affirmation, il ne devrait pas exister de nécessité d’assistance.
        Mais …on assiste bien les banques et ça coûte encore plus cher, non seulement en argent mais aussi en augmentant le nombre potentiel d’assistés.

  26. “C’est l’ère des banquiers qui a ruiné l’Europe et la Hongrie: ils ont fait croire aux gens au cours des dernières 15-20 années qu’il est possible de s’endetter sans conséquences.”

    Viktor Orban, le Premier ministre conservateur hongrois

    1. Dissy, c’est ça, le populisme.
      Tu tapes sur les banquiers en face, mais en coulisse, tu t’arranges pour faire affaire avec eux.

  27. Question aux boursicoteurs SVP

    En me promenant sur BOURSORAMA pour voir le sort réservé aujourd’hui à nos banques, je tombe sur le tableau concernant la BNP (-6,51% aujourd’hui). J’y note qu’il y figure les mentions  » seuil de suspension baisse » ou « seuil de suspension hausse », mentions auxquelles je n’avais jamais prêté attention puisque je ne boursicote pas.

    Est-ce là le système de protection des valeurs bancaires qui est censé les prémunir des ventes à nue ? Est-ce là une autre forme de protection pour éviter les effondrements ou explosions à la hausse des cours ?

  28. Vidéos : Paroles de traders anonymes
    Voici une vidéo exclusive filmée tournée par Pascal Canfin sous anonymat de traders expérimentés. Entre le blanchiment d’argent de votre banquier et d’autres dérives dignes des plus grandes escroqueries vous allez découvrir pourquoi le système financier est voué à une faillite certaine.

    http://www.dailymotion.com/video/xl2mxo_paroles-de-traders-l-integrale-9-mn_news

    Last Thursday (15 September), Greek economist Yanis Varoufakis addressed a capacity audience in Dublin’s Shelbourne Hotel on the roots of the crisis in the Eurozone, and offered his own proposals for solving it.

    « Every single bank in the Eurozone is bankrupt ».

    http://politico.ie/social-issues/7896-understanding-the-euro-crisis-varoufakis-o-toole.html

    1. Intéressant, j’aime bien l’expression de :

      « The moment this surplus recycling mechanism broke down, the euro was doomed »

      Contexte :

      The tragedy is that this collapse was so big, that the USA ceased to be able to operate like a recycling mechanism. The capacity of the USA to absorb other people’s products, and to finance its deficits in a manner conducive to the recycling that is necessary to create demand for German goods, for Japanese goods, for Chinese goods – we lost that. The reason why our world is in disarray, why we have a crisis in the Eurozone, why we have a crisis in Japan, why there is a crisis in the USA.

      « The moment this surplus recycling mechanism broke down, the euro was doomed »

      => Ce texte comporte le mot « demande », il n’est donc pas idiot. Il a une bonne intuition des mécanismes macroéconomiques, appuyé par des références historiques … il en reste cependant à un mode de pensé strictement keynésien (vulgate je suppose), selon lequel il suffirait de continuer à s’endetter, la dette étant une bonne chose :

      « …debt is absolutely essential in a capitalist economy… »

       » It’s a bit like – if you can imagine it figuratively – under capitalism what some do is, they put their arm into the future, and they grab value – future value, that has not been generated yet, and they bring it into the present, to finance the production process that will yield the value in the future. »

      Il a seulement oublié un petit détail, à savoir qu’il faut rembourser les dettes en principe. La dette sert ici à gagner à la rigueur la bataille économique car c’est seulement au détriment d’un autre (pays, région) qu’on peut effacer ses créances. Voilà Keynes vu par un libéral, libéral style caméléon, libéral gauchisant mais tout de même.

      On est loin de pouvoir faire une relance keynésienne aujourd’hui.

      1. On est loin de pouvoir faire une relance keynésienne aujourd’hui.

        – Parce que les dettes sont découplées de l’économie réelle et que cet argent ne produit qu’un fantôme de richesse ?
        – Parce que qu’il faudra plusieurs générations pour stabiliser les migrations de qualifications nécessaires dues aux innovations technologiques ?
        – Parce que les énergies non-renouvelables diminuent et que la démographie augmente, et qu’il faut des capitaux ( indisponibles là où il faudrait , selon P. Jorion ) pour développer la mutation de ce secteur ?
        – En résumé, parce que l’argent est siphoné par quelques uns pour faire de la mauvaise graisse ( excuses , c’est pas moi, c’est la souris) et investir dans des productions polluantes et inutiles. ?

  29. La Grande Perdition porte en elle une interrogation qui est encore éludée à propos non pas de la croissance, cette divinité qui se fait prier, mais du modèle de développement et de société auquel il est possible et nécessaire d’aspirer. C’est en ce sens qu’elle remet les pendules à l’heure.

    Il est sage de penser que ce ne sont pas les caisses enregistreuses très en vue actuellement qui pourront prendre à bras le corps cette question.

    Il est grand temps que le genre humain se tourne radicalement vers ceux qui détiennent les outils pour cela, les antropologues, les philosophes, les sociologues etc.
    quant aux quelques uns restants, ils iront déguster leur croissance au beurre fourrée au papier monnaie.

    1. C’est aussi une forme de protectionnisme, favorisant la consommation des produits locaux( sardine au lieu de boeuf…) au détriment des importations, pour celles dont peut réduire la consommation.

      1. Donc si les Grecs sont protectionnistes alors pourquoi le pays continue à se casser la figure ? (comme ce qu’avait prévu F.Lordon jcrois)

    1. Ne me dites pas que c’est le même Attali qui souhaitai voir dans son « rapport Attali  » de 2008, la France suivre l’Angleterre, et Paris dépasser bientot la City dans le domaine de l’innovation financière :
      Je ne le croirais pas.

      (et si c’est lui, il mérite d

  30. Mardi 20 septembre 2011 :

    Union Européenne : Bruxelles juge une recapitalisation des banques « peut-être nécessaire ».

    Une nouvelle recapitalisation des banques européennes sera « peut-être nécessaire » en raison de l’aggravation de la crise de la dette, a déclaré mardi le commissaire européen chargé de la Concurrence, Joaquin Almunia lors d’une conférence de presse.

    Il va proposer d’étendre les règles mises en place par la Commission en 2008 et 2009 pour permettre aux gouvernements d’apporter une aide publique à leur secteur bancaire.

    http://www.boursorama.com/actualites/ue-bruxelles-juge-une-recapitalisation-des-banques-peut-etre-necessaire-7ec7672092fe85e50bc9c5b7ee1c4f52

    En clair :

    Contribuables européens, préparez-vous à payer.

    Contribuables, vous allez payer pour recapitaliser les banques européennes.

  31. ça y est, Quatremer sur Libération, vient, lui aussi, de préconiser l’abandon de la démocratie en Grèce et la mise sous tutelle par des experts étrangers.
    Je ne savais pas que la construction communautaire visait à établir une Europe des gauleiter.

    Il serait bien que les euro-inconditionnels du site se déterminent clairement par rapport à cette tendance quasiment fascisante qui devient lourde chez les médiacrâtes et intellos de vouloir s’affranchir des peuples pour le bonheur du bizness et des rentiers.

    Je m’adresse là particulièrement à Vigneron qui a l’invective et l’insulte faciles dés qu’il s’agit d’euroscepticisme.
    J’aimerai savoir si, pour lui, entre autre(J. A. aussi peut se prononcer s’il le souhaite) cette Europe des mises sous tutelle est conforme à l’idéal qui lui permet de prendre si violemment à partie tout hérétique osant douter du dogme européiste.

    1. @ Kerjean

      Non, cette Europe ne correspond pas à l’idéal démocratique que je me fais, au même titre que certaines alliances proposées par certains commentaires ne correspondent pas à mon idéal républicain.
      Rassuré ?

      1. Tout à fait, mais j’étais sûr de votre réponse. De votre réponse à vous.
        Vous avez aussi raison sur le point des alliances. Même si elle ne sont que de circonstance et pas de gouvernement, vous avez raison, il faut être cohérent, il y a des lignes à ne pas franchir et des fourchettes même très très longues qu’il faut savoir laisser dans des boites hermétiques.

        Mais je vous avoue que ce danger de totalitarisme là, celui défendu par Quatremer, Barbier, Minc, l’editorialiste de Boursorama et maintenant d’Adler à propos de……………l’Italie, carrément, me terrifie.
        Car si ces éditocrates et médiacrates se permettent de sortir de telles énormités ouvertement, c’est qu’ils sont certains de ne pas être immédiatement être cloués au poteau. Donc que ce qu’on peut bien appeler un projet est largement partagé par les élites européennes.

        Au niveau politique, seuls, pour l’instant, Mélenchon et Dupont-Aignan ont réagit.

        C’est effrayant. On a pris la Grèce en Europe pour qu’elle ne retombe pas dans un régime des colonel, et on parle de leur mettre un gauleiter.
        Et si ça passe pour les Grecs….

    2. C’est un cas flagrant montrant que le Peuple ne convient plus aux gouvernants…
      Je constate avec consternation qu’ « ils  » vont arriver à faire détester l’ Europe.

      A ce point, « ils » commencent à dériver grave.
      Mais c’est, espérons-le, une dérive limitée de gens perdant momentanément leurs repères démocratiques.
      Après tout qu’est-ce qu’un journaliste ?

    3. Cela ne serait ni plus ni moins qu’une annexion de la Grèce par la finance internationale. C’est sur, après cela la Grèce sera sauvée !

    4. Le terme tutelle est offensant.

      Ceci étant, il semble qu’il y ait un réel problème dans l’organisation de l’Etat grec. Pas plus tard qu’hier, un intervenant parlait de l’absence de cadastre et de la nécessité de percevoir les taxes foncières par le biais des fournisseurs d’électricité… L’union européenne, bien avant la crise, avait alloué des sommes non négligeables pour combler ce vide, et l’argent est parti en fumée sans résultat tangible au final.

      Ce sont des problèmes qu’il faudra bien résoudre… Comment assurer l’équilibre du budget de l’Etat si l’impôt ne peut pas être collecté de manière efficace ? A titre d’exemple, dans le foutoir de la révolution française, une des premières mesures prises par le premier consul Napoléon, dans la foulée du coup d’Etat de Brumaire VIII, fut de réorganiser de manière beaucoup plus efficace l’administration chargée du recouvrement de l’impôt…

  32. La productivité est très élevée en Europe, ce n’est pas le problème. Le problème réside dans les effets de la mondialisation économique, dans la concurrence industrielle et commerciale accrue entre les nations de la planète.
    Dans l’avenir proche, le salarié sera encore davantage obligé de travailler plus pour gagner moins, fini les parcours professionnels linéaires. Les pays émergents veulent vivre comme les occidentaux, cela ne se fera pas sans une baisse significative du niveau de vie (et les conditions de travail) en Europe.
    Ceci dit, les problèmes de l’Europe ne sont qu’en partie le résultat de la crise financière/de la crise de l’euro, ils sont aussi largement imputables à la mondialisation.

    1. @Germanicus

      Qui a produit la mondialisation sous la forme que nous connaissons ? On gagne rien parce que la réponse est un peu trop facile…

      Vous imaginez sincèrement que le salariat occidental va accepter sans sourciller une baisse de 50% de son niveau de vie, quand dans le même temps les inégalités exploseront ?

      1. Une simple réponse:
        Qui aurait imaginé il y a 30/40 ans la dégrangolade sociale que l’on observe depuis? Et que fait le bon peuple? Il a fait confiance, en 2007, à un candidat proche du patronat et du capital.

        Tant les gens auront leur baguette, leur quart de rouge et surtout leur télé, il n’y aura pas de révole ouverte et encore moins une révolution. En revanche, les partis populistes, surtout de droite, verront augmenter leur paroisse en nombre.

      2. @Germanicus

        La courbe descendante ne fait que commencer. L’écart avec les pays émergents est encore abyssal. Les efforts demandés aux populations vont correspondre à un recul de société de presque un siècle. Autant dire que c’est un schéma jamais expérimenté depuis la chute de l’Empire romain. Aucune chance que cela se passe tranquillement. S’il n’y a pas révolution, il y aura au minimum régime sécuritaire…

      3. Germanicus,
        « Qui aurait imaginé il y a 30/40 ans la dégrangolade sociale que l’on observe depuis? » Un cinglé, forcément…
        Theodore Kaczynski – Manifeste: l’avenir de la société industrielle, traduit et présenté par J.-M. Apostolidès, préface d’Annie Le Brun, Jean-Jacques Pauvert aux éditions du Rocher, Paris, 1996.
        « 196. Les révolutionnaires pourraient envisager de soutenir les mesures qui tendent à unifier l’économie mondiale. Les accords de libre échange comme l’ALENA ou le GATT sont sans doute nuisibles à l’environnement à court terme, mais ils peuvent être avantageux à long terme car ils favorisent l’interdépendance économique des pays. Il sera plus facile de détruire le système industriel dans le monde entier si l’économie est à ce point unifiée que son effondrement dans un seul pays avancé conduise à l’effondrement de tous les pays industrialisés. »
        http://kropot.free.fr/Kaczynski-livre.htm#editeur

      4. @ Nicks 21 septembre 2011 à 17:20

        Les efforts demandés aux populations vont correspondre à un recul de société de presque un siècle.

        Vous y allez peut-être un peu fort. Un demi siècle, soit un retour au niveau de vie de l’après dernière guerre mondiale serait déjà très difficile à vivre, même pour ceux qui ont déjà connu cela entre 39 et 49.

  33. France-Culture, « les matins » et France-Inter –
    « là bas si j’y suis ». de 15hà 16h: la corruption , diversité des points de vue.

    Bien vulgaire, matérialisée par des enveloppes en papier kraft, des valises
    ( des trucs de gagne-petit) ou des virements dans des paradis fiscaux
    ( du sérieux ! ) .
    Un livre récent montre qu’elle existe et se porte bien.

    Le corrompu n’est pas libre. Il est victime d’une addiction qui dévore son temps.
    La corruption voile et distord sa perception de la réalité.
    Si c’est un homme politique, la question se pose de savoir si on peut faire fond
    sur ces déclarations et intentions…
    Certains penseront qu’il est nul besoin de cette explication pour mettre en doute la sincérité…

    « Tous pourris  » ?, non, certainement mais c’est un bruit de fond qui empoisonne la vie politique.
    A mon avis , elle n’est pas sans rapport avec l’incapacité des gouvernants à s’extraire d’une vision passéiste ou dépassée, ayant peu de rapport avec le réel communément admis.
    Le phénomène « tour d’ivoire » a sans doute des causes  » complexes »; la corruption pourrait être invoquée dans des cas bien déterminés.( prudence …)

    L’absence de preuves ou d’aveu invitent, à tord, à la généralisation.
    Mais il apparait que l’occasion fait le larron. Un ouvrier chez Renault -s’il en existe encore-
    ne court aucun risque. ( c’est ma rubrique « Ré-industrialisation » et non une remarque
    tendant à dire que la Justice « répugne » à instruire au-delà du comparse.)

    1. « Tous pourris » ? oui pour la majorité des homme politiques. Sinon, vous ne pouvez pas expliquer la soumission à la finance et l’efficacité des lobbies…

      Remarquez que je reste optimiste: Je laisse la porte ouverte à ce qu’il y en ait encore quelques un d’honnêtes.

  34. Très intéressant, tous ces commentaires… (sans oublier les articles de ce blog of course)
    Merci pour ces éclairages.

  35. Grèce: il y a quand même d’inquiétants bruits de bottes, ne trouvez vous pas? deux ou trois « experts » se lâchent, du genre: il faudrait un gouvernement à poigne, mettre le pays sous la tutelle de Bruxelles et du FMI ( on sait ce que cela a donné dans les passé quand les’ Chicago’s boys débarquaient), et pourquoi pas les colonels, tant qu’on y est ?
    Et ne rigolons pas trop des mésaventures de ce sardanapale de Berlusconi, parce qu’après l’Italie…..la France est dans le collimateur!
    Mais ,bon, nous, les petits français, on fera comme la dernière fois, on …collaborera ( toute analogie avec les évènements s’étant déroulés en 1940-1944 n’est que purement fortuite )

  36. Cette europe me debecte. L’euro peut bien disparaître s’il embarque avec lui les eurocrates, ce sera une bonne affaire. Videz vos comptes et achetez de l’or. Shortez l’euro. Achetez de l’or à crédit. C’est une manière de boter les fesses de cette europe des marchands, une manière de préserver votre retraite et l’avenir de vos enfants. Dites non au chomage, à la planche à billets et aux magouilles financières. Bref, le bras d’honneur du peuple à l’oligarchie qui pense gouverner quelque chose.

  37. Remettre les pendules à l’heure: oui.
    Recentrer le débat: oui.
    Remettre l’homme au centre: oui.
    Il suffit de….(ou méthode Yaka): décentrer l’économie.

    Le seule problème économique existant depuis les débuts du capitalisme fut de placer l’économie au centre de la société et à la place de la vie politique (sens noble du terme, évidemment).

    La croissance? On s’en fout.
    La bourse? On s’en fout.
    Les banques? On s’en fout.

    Ce ne sont que des problèmes parasitaires et secondaires. Une société centrée/basée sur le fric, donc matérialiste (règne des objets), est non viable. Evidemment, les personnes qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez me rirons…au nez. J’aimerais juste pouvoir vivre assez longtemps pour feter avec eux un millénaire de capitalisme (une paille, quoi). Meme dans les livres de science-fiction les plus dingues, aucun auteur n’a été capable d’imaginer ce que cela pourrait donner. C’est tout simplement inconcevable.

    Essayer de trouver des solutions au sein du pire système qui soit (celui que personne ne peut voir ni identifier en tant que tel et dont les conséquences échappent à la totalité de l’humanité qui « doit » le supporter) revient à essayer de parcourir les galaxies à vélo en tongues en espérant trouver un Mac Donald’s encore ouvert pour s’y ravitailler.

    1. J’aime ta remarque Sébastien.
      Mais… ce qui fait une société d’Hommes, c’est avant tout des valeurs communes.
      Or, les valeurs communes qui me semblent importantes pour former un projet commun sont parmi celles que mes parents m’ont enseignées: le respect des anciens, le non-gaspillage, la solidarité inter-personnelle, le respect de notre environnement… et j’en passe. Toutes des valeurs qui sont en voie de disparition, voire disparues complètement de l’ADN de nos enfants.
      Il faut espérer que si le capitalisme disparaît sous peu (disons je lui donne encore 30 ans), qu’il n’ai pas tué le germe de reconstruction, qu’il n’ai pas abîmé irrémédiablement nos chances de reconstruire une société nouvelle basée sur nos vieilles utopies.
      L’Homme a toujours vécu en équilibre en société entre les opportunistes tirant la couverture à eux et les Hommes altruistes, et globalement cet équilibre faisait quelque chose d’acceptable pour la majorité des gens. J’ai personnellement vu une évolution depuis l’ouverture au marché mondial fin des années 90, tout est question de profit, l’être humain n’a pas plus d’importance qu’une machine, voire moins, puisqu’une machine, on peut chiffrer dans combien de temps on pourra la remplacer par une autre. Je suis écoeur é par cette classe dirigeante qui n’a plus peur de montrer dans nos médias les magouilles qui lui permettent d’avoir encore plus de profit au détriment des brebis que nous sommes.
      Donc, oui, je voudrais un monde sans banques, un monde où la bourse serait un lieu où se concrétise l’engagement de personnes qui croient dans le travail d’entreprises innovantes et veulent les aider à réaliser leurs projets et pas comme un lieu envahi par une horde de voleurs qui ne visent qu’à pomper un maximum de blé sans rien faire en échange. C’est une honte.
      La croissance? Pourquoi faudrait-il toujours être en croissance? Celui qui dit cela a arrêté de grandir à 25 ans comme nous tous! Ou alors, il doit avoir des problèmes de stabilité osseuse à l’heure qu’il est.
      Bon j’arrête mes divagations et je vais me faire un Quick.

      1. @pirlouwi
        Ce n’est pas des divagations, sauf une de taille: se nourrir au Quick.
        Ce n’était sans-doute pas dans les préceptes de vos chers parents?

      2. Si bien sûr D-croissance, et croyez qu’il me sont toujours chers, grâce à Dieu.
        Cette boutade sur le Quick pour nous rappeler à tous que nous sommes, quoi qu’on y fasse, des consuméristes, nés dans une époque capitaliste.
        Donc il serait plus facile à un extérieur de changer les choses.

      1. Quand j’ecoutais ca j’avais 18 ans(milieu annees 70) et je me disais il pousse un peu quand meme(pour la france),et maintenant..?
        Ca devait etre un type bien ton grand grand papy
        .

  38. Revenir en arrière alors que les jours sont comptés

    Qui peut vraiment croire que tous les anciens apologistes de l’euro, c’est à dire ceux qui en ont fait la promotion, et ceux qui les ont écoutés, tous ceux-là, qui sont encore aux commandes, vont avouer leur erreur et corriger le tir, alors qu’il est déjà trop tard, sans être violemment contraints ?
    Comme chaque nouveau mensonge de la publicité est l’aveu de son mensonge précédent, les nouveaux mensonges reposent tous sur le non-dit fondamental : la société capitaliste, avec ou sans monnaie unique ou monnaie commune, est condamnée.
    Tout le reste est beau discours pour les caves, ceux qui croient que tout est fait pour leur plaisir.

  39. 1- Chiffres officiels, fournis par Eurostat, qui prennent pour argent comptant les chiffres de Berlusconi :

    Italie : la dette publique est de 1843 milliards d’euros, soit 119 % du PIB.

    http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_PUBLIC/2-26042011-AP/FR/2-26042011-AP-FR.PDF

    Est-ce qu’Eurostat croit vraiment aux chiffres fournis par Berlusconi ?

    Est-ce qu’Eurostat les croit vraiment ?

    2- Chiffres réels :

    Nous saurons les chiffres réels lorsqu’un nouveau gouvernement socio-démocrate succédera au gouvernement Berlusconi.

  40. Et si…

    Plus je pédale moins vite et moins j’avance plus vite. Plus je lis et plus se fait jour l’idée que finalement, on va dépecer les classes moyennes, encore un peu solvables, par l’impôt.
    Ma première réaction est celle finalement de la décroissance choisie : pourquoi alimenter un moulin en le poussant ? Travailler moins (et gagner moins) en consommant moins de produits inutiles, ce sera ma vengeance sur le système. La prospérité existe peut être dans autre chose que l’accumulation, qu’elle soit de dettes ou de richesses ou des deux.

    Cette crise est un problème d’emprunteurs et de créanciers. Si on n’a ni besoin d’emprunter de l’argent, ni d’en prêter, au fond, tout ce cinéma est équilatéral.

    On vit la fin du Magicland Circus avec ses sous parcs à thèmes Debtland et Pétroland. L’Humanité devra apprendre de toute façon à faire avec moins dans une génération. C’est peut être une chance, finalement, de vivre un crash à l’échelle planétaire, à l’échelle de l’intégralité du paradigme économique : une forme d’avertissement indiquant aux humains que la tour de Babel montera pas jusqu’au ciel et qu’on ne se mesurera pas à la Nature…

  41. @Sébastien
    Hitler n’a pas réussi à installer son Reich de mille ans alors je ne vois en effet pas comment le Reich du capitalisme pourrait durer mille ans!
    Mais vous savez l’homme a peur de l’inconnu c’est bien normal: si on perd la bourse, le règne de l’argent et notre chère croissance est-ce qu’on ne va pas avoir pire à la place? Voilà pourquoi beaucoup voudraient replâtrer la façade du capitalisme plutôt que d’oeuvrer à sa perte (et parfois mes propres peurs me font me dire qu’ils n’ont peut-être pas tort?)
    A part ça je veux bien visiter les galaxies mais si je ne dois manger que des Mac do je préfère rester à la campagne avec mes bons légumes 😉

  42. Mercredi 21 septembre 2011 :

    Les banques françaises n’ont pas besoin d’être recapitalisées, affirme Valérie Pécresse.

    « Les banques françaises sont solides et n’ont pas besoin d’être recapitalisées », a réaffirmé mercredi la ministre du Budget Valérie Pécresse, au lendemain d’un revirement de la Commission européenne, qui juge une recapitalisation nécessaire en Europe.

    « Il n’y a aucun problème de solvabilité, de liquidité des banques françaises. Les banques françaises sont solides », a-t-elle assuré sur RMC et BFM TV.

    http://www.boursorama.com/actualites/les-banques-francaises-n-ont-pas-besoin-d-etre-recapitalisees-affirme-valerie-pecresse-7ff7a2fcc8f6961c0643561dc63bb28a

    Et Christine Lagarde ?

    Qu’est-ce qu’elle devient, Christine Lagarde ?

  43. Il y a un magnifique parallèle à faire entre le système capitaleux et la relation commerciale entre individus.
    En effet, il existe deux types de relation commerciale. Celle de long terme et la ponctuelle.
    Celle de long terme repose sur un respect réciproque des intervenants et celle de court terme, au contraire, sur un déséquilibre d’une des parties sur l’autre.
    La progression de cette fantastique machine ainsi que son effondrement comportent les mêmes dimensions de court terme et de déséquilibre que la vente ou l’achat « Alarache ».

    Pour les béotiens, la méthode « Alarache » est sous copyright internationale des chefs de projet et complètement utilisée dans l’informatique. Veuillez donc être prudent dans son emploi.

  44. Bonjour,

    la dévaluation interne pour faire de la croissance ! bientôt, la majorité d’entre nous, et pas seulement les « pauvres », travaillera que pour les dépenses contraintes, avec ou sans retraites incluses ? en fait c’est le nivellement avec les pays pauvres. Juste retour de balancier ? la révolte c’est quand ont découvre que tout ce systéme de servage, gâchis humain et écologique généralisé aboutit à nourrir une partie du monde connectée à 142 entreprises trans nationale qui se payent de la bête. Ce genre d’économie est elle écrite dans les livres scolaires ?

    Cordialement

  45. La seule question qui vaille désormais, c’est de savoir quand le système atteindra son point de rupture ou la bifurcation qui le fera passer de l’ancien équilibre – qui est devient de plus en plus instable – à un nouvel équilibre dont les contours sont encore imprécis et qui on l’espère sera plus stable.
    Reste aussi à savoir combien durera la transition, et quelles turbulences elle générera.

  46. libé rapporte les ennuis financiers des régions (que la mort beaucoup trop prématurée de mr Seguin de la Cour des Comptes n’a fait finalement que reporter de quelques mois une inévitable parution ) ..

    on peut raisonablement penser que si le winconsin et la californie sont en faillite alors il n’y a de raison qu’une région française ou un Land allemand ne le fussent pas tout autant !

  47.  » Parmi les autres valeurs, le titre Belvédère bondissait de 23,69% à 26 euros alors que le groupe de spiritueux, en proie à des difficultés financières, a été placé mardi en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Nîmes (Gard).  » ( source : Boursorama).

    Alors la je n’ y comprend plus rien, ils ont perdu la raison ( je sais, c’est pas un scoop ). Qqn peut m’ éclairer ?

    1. ils ont des hedges funds qui leurs ont prete du fric
      sur le cul,et a causes de traites pas respectees avec celles ci,elles veulent tout le navire.mais ils ont un endettement comptablement dans la norme de ce qu’il se fait,il y a actuellement un debat interessant la dessus,la loi donne raison aux hedges funds si on respecte la loi a l’euro pres ,mais il y a l’aspect moral…;Les juges du tribunal de commerce de dijon n’ont rien prononce de definitif je croit.

  48. En 1981 j’avais 24ans,un type en pleine campagne pour la presidentielle annonce qu’il abolira la peine de mort sachant que la majorite des francais etait pour(la peine de mort),sur que j’ai courru voter,et depuis il en a coule de l’eau sous les ponts…..

    1. @eric
      L’abolition de la peine de mort est une des plus belles actions politiques de Mitterrand.
      A cette époque, pour reprendre la formule de Giesbert, il voulait encore changer la vie. Après, c’est la vie qui l’a changé! Une fin de règne pathétique, avec toutes ces affaires et ces scandales…
      Un personnage fascinant mais sulfureux ce Mitterrand, mais les morts sont toujours des braves types comme l’a bien chanté le grand Georges (un vrai brave type celui-là, encore plus bon vivant que mort!)

  49. Ce commentaire pour dire que ne connaissant pas nos ages respectifs,je voit que beaucoup de problemes sont attaques sous des angles differents voir polemiques selon que l’on les a vecut ou appris dans des livres.Et avec mitterrand on peut polemiquer pendant des heures l’a pas fait que du propre,mais ceci n’est qu’un exemple

  50. Lorsque l’on envisage une solution il faut toujours regarder les inconvénients pas seulement les avantages… Si l’Allemagne sortait de l’€uro pour nous laisser nous démieller…

    Les taux d’intérêt du 10 ans français monterait recta à… j’estime 8%.

    Bon courage…

    1. Ben, c’est pas grave, puisque, au choix :

      1. la nouvelle banque centrale européenne, succursale de la banque de France, financerait les déficits par création monétaire; entraînant une dévaluation supplémentaire de l’euro et renforçant notre compétitivité par rapport à celle de l’allemagne (et comme on bouffe de l’uranium et pas du gaz, la facture des importations énergétiques n’augmenterait pas trop…)

      2. la France répudierait sa dette (plus besoin de rouler la dette existante et comme le budget, hors charge d’intérêt, est en équilibre, plus besoin d’aller se financer sur les marchés)…

      1. @Hatoup : comment appelez-vous le fait pour la BdF de souscrire aux émissions obligataires de l’ETat français ?

      2. @ploucplouc

        on a vu les résultats :
        – un beau zéro pointé pour l’économie réelle (chômage etc…),
        – une inflation du feu de dieu sur les produits impactant les plus pauvres (matières premières),

        Par contre les banquiers en redemandent !
        Cela ne te fait pas réfléchir ?

        @Luxy Luxe
        J’appelle cela tout simplement monétiser les dettes, le Japon… Quoi… C’est ça que vous nous proposer comme solution. Ah elle est belle la France, maintenant notre modèle c’est le « kick the can further » Japonais…

        Ecoutez il y a des coûts, vous voulez des services de l’état… et bien nous payons et au moyen de l’impôt. Ce n’est pas plus compliqué. Pas besoin de présenter ds bouts de papier sur les marchés ou de créer ex nihilo de la monnaie (qui paye cette création monétaire ?, il y toujours quelqu’un qui paye même lorsque l’on imprime !). rien n’est gratuit dans la vie…

  51. Je sais que c’est un peu hors sujet, mais j’aimerais signaler une très intéressante nouvelle vidéo de Arnie Gundersen de FAIRWIND sur l’accident de Fukushima et plus généralement sur tous les risques inhérents aux réacteurs du même type (Boiling Water Reactors) de par le monde. La vidéo est en anglais (mais il y a désormais un site miroir en japonais pour ceux qui préfèrent)…

    http://www.fairewinds.com/updates

    (C’est un peu hors sujet, quoique…. Dans le cas de ces réacteurs comme dans la « gestion » de la crise de la dette, ce qui apparaît clairement, c’est le mépris absolu de la vie des gens).

    1. Vous avez bien raison la vie des gens c’est que dale seul l’argent compte le prix, crever pour du papier merci au super intelligent qui nous gouverne vive la mort radioactif qui vous pend au nez.

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